Probablement le plus beau voyage en terme de raffinement dans la culture japonaise : un ermitage de moines bouddhistes datant du 8ème siècle sombrant dans l'oubli et restauré de ces charmes par la construction du Mausolée D'Ieyasu Tokugawa qui installa son ascendance suprême sur le Japon en tant que Shogun et suivi par son clan, pendant 250 ans.
Mausolée de IEYASU TOKUGAWA
Pièces maîtresses de ce centre historique, cet ensemble initialement construit au 17éme siècle et remanié par son petit fils pendant 2 ans par 15000 artisans présente beaucoup de diversités dans la structure des bâtiments mais pas une seule fausse note de style (nous y retournerons pour l'apprécier aussi par beau temps !). L'intérieur n'est pas photographiable mais les différentes enceintes au sein d'une forêt de cèdres hauts en âge et en dimension nous a conquis.
Temple de RINNO JI
Une allée d'Ormes vous conduit à ce temple présentant 3 grandes statues de bouddhas en bois (8 m, non photographiables, je sais c'est pas pratique pour vous...) pour implorer le Pardon et la Compassion (pas besoin de boire du thé pour comprendre cela).
La Salle du Trésor est un peu légère mais le jardin Shoyoen datant de l'époque Edo charmant et très coloré en cette saison, grâce aux rhododendrons.
Villa Impériale de Nikko Tamozawa
Edifiée en 1899 pour devenir la maison de repos du futur empereur Taisho, elle fut utilisée par trois générations successives jusqu'en 1947 (l'empereur actuel Heisei âgé en 1944 de 10 ans y vécut un an pour fuir les bombardements qui faisaient rage sur Tokyo). elle est construite en bois et présente les trois styles architecturaux des différentes périodes : Edo, Meiji, Taisho ; les restaurations ont fait l'objet d'études approfondies pour respecter le mode opératoire de chaque style. Avec 106 chambres, 23 sont réservées aux appartements privés et 83 occupées par les sujets et valets de la famille impériale. Certes dépourvues de meubles (hors la chambre de l'empereur et le bureau d'audience publique), cette villa garde un charme désuet et un jardin qui est parait il splendide en Automne.
Le pont Shinkyo
Passant au dessus de la rivière Daiyagawa, ce pont laqué vermillon reste le symbole de la ville.Selon la légende, un moine bouddhiste porté à cet endroit par deux dragons en aurait demandé l'ouvrage en 782... qui était là pour voir les dragons ?
Sanctuaire de TOSHO GU
Après un immense Torii de pierre et une pagode rouge, on traverse une place avec à droite des éléphants à la physionomie étrange (il semble que le sculpteur n'aie jamais vu de pachyderme) et à gauche un enclos avec un vrai cheval blanc sacré (offert par la Nouvelle Zélande pour gager d'une amitié sino zelandaise). En décoration, on note les 3 singes ne voyant, n'entendant pas et ni parlant du mal, selon les 3 principes de l'école Tendai.
En haut des marches, le temple renferme entre autre un superbe dragon rugissant en son plafond et un millier de détails que je n'oserais vous décrire puisque les photos n'étaient pas permis dans l'enceinte sacrée. Tous les bâtiments sont intéressants à voir.
GAMMAN GA FUCHI ABYSS
Une promenade longée d'un côté par la rivière tumultueuse et aux eaux limpides et de l'autre par une série de statues chapeautées et recouvertes de tricots rouge : les Jizo, protecteurs des voyageurs et des enfants : tout ce dont on avait besoin, pour notre voyage en famille, même à l'approche de la fin du périple.
Les photos
Création: Eric Monge