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Pour info, ce n'est pas une légende : les Galapagos sont souvent sous les nuages et dans une ambiance très brumeuse donc humide : il nous faut gérer le linge qui met deux à trois jours à sécher car et nous ne sommes partis qu'avec un gros sac et deux changes pour une température moyenne de 30 degrés.
Alors que les nuages sont au plus bas, nous décidons de visiter les hauteurs, dans un ranch appelé Réserva El chato prenant soin des espéces de tortues endémiques sur un territoire vaste, ponctué d'agriculture et d'élevage divers. Les paysans sont ici propriétaires et ne sont pas à plaindre. Seuls les natifs des Galapagos ou ceux qui se marient avec accèdent à la propriété. Pourtant, rares sont les maisons finies pour deux raisons : les banques n'accordent pas de crédit, les familles s'installent dans les fondations et agrémentent le confort au fur et à mesure ; la seconde est la vue sur la mer ; comme il y a de plus en plus d'habitations, il devient nécessaire de construire en hauteur d'ou une surenchère constante.
Pour ceux qui viennent du continent, les temps sont durs : S'ils ne peuvent apporter la preuve d'un contrat d'un an, ils ont obligation de quitter le territoire tous les 3 mois pour renouveler le visa ou permis de résidence ; on acquière une stabilité (pas un CDI) qu'au bout de 6 ans de contrats consécutifs.
Même s'il pleut, nous tentons quand même les Gémélos : cratère jumeaux espacés de quelques dizaines de mètres mais sans grand succès : la visibilité est basse et les photos ne donnent rien.
Nous nous rabattons sur le Lava Tunnels qui nous fait découvrir une superbe chouette à son ouverture ; l'endroit est étrange mais ne peut être traverser de bout en bout pour des raisons de sécurité.
En redescendant, le temps est plus clément et nous tentons une nouvelle sortie à la Playa de Los Alemanes pour apercevoir sous les derniers rayons du soleil, las Grietas : source d'eau douce dans une fissure de lava rencontrant les embruns marins à proximité du désert.
Chouette et inattendue rencontre avec des françaises habitant Santiago du Chili et une famille de français également mais en poste pour un an au centre Darwin et vivant près du lac salé, avant las Grietas. Moins chouette comme rencontre : les moustiques.
Nous sommes maintenant plus que prêts pour une sortie marine au point où nous sommes d'humidité vestimentaire.
Nous prenons donc une embarcation en groupe pour l'île Floréana à deux heures de mer de Santa Cruz où nous comptons découvrir l'ile la moins peuplées des Galapagos (200 personnes max) avec deux parties distinctes (humide/désertique) et une plongée en snorkeling alléchante. Pour ceux qui ont le mal de mer, il vaut mieux s'abstenir ; pas de problème chez nous et nous sommes sur la fin du parcours accompagnés par une quinzaine de dauphins de tailles conséquentes qui jouent autour du bateau pendant une bonne dizaine de minutes : le pied !
Arrivés sur terre, le calvaire pour cricri commence (mal de terre, eh oui, ça aurait été trop facile) surtout que nous prenons un véritable tape cul local pour rejoindre la partie où les premiers colons ont débarqués : prenez une à deux familles allemandes puis une baronne et ses deux amants et vous avez une sombre histoire d'empoisement et de disparitions avec mystère à la clé puisqu'il existe toujours un survivant au drame. A noter cependant, une tête façon Moai dont l'origine est incertaine (autant que les commentaires du guide équatorien aux dires d'amis autrichiens rencontrés à bord).
Après une restauration locale difficile à accepter pour nos ventres déjà fortement sollicités, en avant la sortie marine !
Nous ne sommes pas allés comme prévu Al Corrano del Diablo (courants forts) mais juste derrière. Nous nous sommes relayés avec Eric et avons croisé quelques Napoléons, des étoiles de mer géantes bleues, des King Angelfish, des oursins avec piquants impressionants (plus d'1 Cm de diamètre)... bref : sympa ! Le retour est comme l'aller : long mais les enfants résistent bien et Maxendre veut apparemment devenir Capitaine
Une dernière virée à la criée sur le port de Puerto Ayora et au revoir Santa Cruz sous le soleil pour une fois ...
Création: Eric Monge