Avec 1 heure d'avance, nous atterissons en Equateur. Première étape de notre voyage. Les enfants on bien supporté, Léodagan à dormi pendant tout le vol Madrid-Guayaquil, Maxendre moins, il continue à faire ses dents. Il était surexcité. heureusement qu'on l'a bourré d'"advil" et de "doliprane" car il frisait les 38 degrés centigrade, et la caméra infra rouge de l'arrivée, manipulée par une gentille dame avec un masque, faisait le tri. OK / Trop chaud... Elle a longtemps hesité avant de laisser passer Maxendre....
Bon en tout cas nous sommes arrivés, notre escorte non!!!! Ben oui, une heure d'avance c'est dur à gérer à 4h00 du matin!
On a eu le temps de regarder les poissons du bassin, et en route vers l'hotel, d'où on vous écrit ce premier message = court certes, mais besoin de récupérer. On se donne deux jours pour s'acclimater.
Il est 5 heures , Guayaquil s'éveille et malgré le manque de sommeil, en avant pour la découverte de cette ville à la dérive (le long du fleuve Guayas) construite au XIXème autour du colonialisme et de l'exportation de cacao (1er port exportateur au monde), agrémentée de tours et carrefours à l'américaine et qui trouve renaissance grace à la construction du Malecon 2000 (à l'initiative du Maire Letchimi) en créant des emplois, en attirant le tourisme et en faisant de cette promenade un nouvel espace de vie, où l'odeur du chocolat titille parfois les narines...
Premier stop obligé pour les enfants : le parc aux Iguanes derrière l'hôtel (construit à l'appui de la nouvelle cathédrale, très sympa) suivi de la Place de l'Hotel de Ville (toute en splendeur et démesure coloniales mais très bien restaurée), puis le Malecon jusqu'à la colline Santa Ana où Eric est parti faire des photos du panoramique avant la nuit (à 18 h 00) ; manque de pot, j'avais pris la poussette, et nous nous avons franchi les 444 marches avec les enfants pour découvrir la ville sous de nouvelles lumières à la nuit tombée !
A noter, derrière les rues principales les maisons sont plus apparentées à celle des bidonvilles et font illusion par les couleurs pétardes des façades.(Retour en Taxi 2,5 dollars pour 4)
Les gens sont très faciles d'accès et les enfants se font vite des copains même en ne parlant pas la même langue (les enfants ont beaucoup moins de complexe que nous sur ce point de vue).
Le lendemain, visite du Parque Historico (10 à 12 dollars aller retour) pour découvrir dans la partie zoo un échantillon des animaux d'Amazonie, des Andes et des Mangroves : un paresseux dans son état le plus naturel (planqué dans sa niche), des perroquets, loutres, rapaces, un tapir, puis une présentation des architectures coloniales, campagnardes, cléricales, pour finir par les jeux ou des étudiants se sont éclatés à faire les 400 coups avec Léo pendant que les filles se pamaient sur la blondeur et les bonnes joues de Maxendre...
Nous avons repris ensuite le Malecon dans l'autre sens pour découvrir à sa fin un tas de boutiquettes typiques (dépaysement total) avec une ambiance électrique liée au match de qualification Equateur - Bolivie (ils ont gagné, sachant que le foot représente 90 % des activités sportives, autant dire que ce fût la fête jusque tard dans la nuit).
Le vol est à classer dans la catégorie proche de la perfection avec les enfants qui ont dormi tout du long et une arrivée toute en splendeur au dessus de l'île San Cristobal où a débarqué Darwin en 1835 !
Nous avons rencontré un français très sympa, étudiant en Bio à L'Université de Stanford, U.S. qui vient observer l'influence des espèces importées par l'homme (chèvres, ane) sur la longévité des tortues géantes. Il est sponsorisé par des anciens de la fac aussi bien au niveau matériel (appareils photos, caméras, ordi) que pour les visites... il nous a permis une petite révision de la théorie de Darwin sur le développement des espèces en milieu endémiques et les ravages d'une concurrence avec ce qui a été apporté par l'homme. A noter comme anectode, puisque les chèvres se sont reproduites trop vite et ont fait des ravages tant au niveau flore que faune, une politique d'éradication de ces dernières a été lancé à grand coup de snipper en hélico (quand on veut se donner les moyens : ici, ça ne plaisante guère !).
L'hôtel est face à la mer (Casa Opuntia) et ressemble aux habitations des îles cyclades en Grèce toute en chaux blanches ; Deux pélicans sont sur la jetée accompagnées de Lions de mer et otaries en pleine sieste ; des crabes rouges au dessus et bleus dessous échappent à la marée montante et nous sommes dans un paysage de carte postale. S'ajoute à cela un sympathique dîner : langouste aux petits légumes sur spaghettis ... et tout le monde au dodo pour récupérer ; heureusement, il n'y a pas eu de vent cette nuit car les fenêtres certes équipées de moustiquaires ne sont pas étanches et on se croirait dans les hauts du Hurlevent...
Côté météo, c'est sans commune mesure avec la Bretagne, on passe de la chaleur torride aux gros nuages gris limite menaçant en 1/2 heure et ce toute la journée : autant dire que l'on peut mettre toutes nos fringues dans la même journée si un grain se déclare (on a pris qu'un seul sac pour les Galapagos, l'autre attend notre retour sur Guayaquil à l'Hôtel).
1ère Excursion en bâteau d'une demi journée : endroit de nidation des fous à pattes bleus et frégates, plage de débarquement de Darwin, Punta Pitt : snorkeling avec les otaries et quelques tortues avant d'approcher le géant de lave "Leon Dormido" en forme de lion (des mers et non d'afrique) endormi avec de nouveau snorkeling dans une eau plus que fraîche avec courant (heureusement avec combi) et des coraux slendides le long des parois, des grosses étoiles de mers, des king poissons anges sans compter deux requins passés 10 mêtres sous nous et des tortues en plein ballet nautique, iguane marin, pas de raie pour cette fois.... puis arrêt sur une plage au pied de la végétation super sèche, des coquillages qui ravissent les enfants et taons plus gros que nature qu'apprècient moins les adultes mais une très joli endroit pour se réchauffer !
Le plus dur est maintenant d'approcher les animaux sans avoir à mettre trop la main au porte monnaie car tout est cher, on le savait : visa 10 dollars par personne + entrée aux galapagos 100 dollars par adulte, 50 par enfant payables en liquide à l'aéroport, et 160 dollars pour l'excursion pour 4 avec sandwich, sodas et snorkeling...
Une bonne sieste dans le hamac de l'hotel pour penser à vous et en avant les nouvelles aventures !
2éme excursion en taxi (50 dollars avec guide du Parc en espagnol, 40 pour le simple déplacement) pour visiter le parc aux Tortues géantes (une trentaine de spécimens de quelques mois à 140 ans purement endémiques à San Cristobal, menacées par la déforestation pour culture intensive et les rats et chats particulièrement friants des oeufs et bébés à carapaces moles) puis nous avons voulu explorer un lac volcanique ; or, nous étions en plein nuage avec autant dire : aucune visibilité pour observer l'ile de ce point de vue culminant. Le chauffeur nous a proposé en échange la playa juste en bout de piste de décollage de l'aéroport mais splendide avec des rouleaux plus impressionnants que les spots de surf d'Arcachon et alentours et des iguanes marins en plein dorage de pillule au soleil. Plus loin, petite plage de sable de coquillage concassé mais avec loups de mer en plein délire et otaries en grosse farniente.
3ème excursion à pied pour visiter "El Centro de Interprêtation" en bout de baie, à droite du port, derrière le phare et l'université : musée très intéressant et pas du tout rébarbatif sur l'histoire des Galapagos, de San Cristobal, de la découverte de Darwin et les programmes en place de nos jours pour faire face aux contraintes d'aujourd'hui : autosuffisance en alimentation, eau, énergie, déchets, retraitement de l'eau,... puis nous sommes partis à travers la forêt primitive pour observer en hauteur l'évolution aérienne des fous à pattes bleus, frégates, pélican, pinsons, dans l'eau : otaries et lions de mer et sur terre : papillons, lézards...
Nous sommes éblouis par tant de découvertes et savourons chaque instant avec délice !
Jean (James), notre contact sur l'ile, naturaliste hollandais, commente la diversité des paysages par strates au fur et à mesure de notre avancée dans Santa Cruz :
la zone littorale, essentiellement la mangrove = manguiers, palétuviers, plantes grasses colorées (endémique), la zone aride alimentée en l'eau que deux mois par an, avec des arbres blancs très denses dépourvus de feuilles nommés Palo Santo et des cactus géants (endémiques),
la zone mixte ou de transition,
la zone humide à mi pente des hauteurs avec les terres cultivables et des arbres fruitiers, soit beaucoup d'espèces florales introduites (notamment la mûre qui fait des ravages car colonise les espaces où les espèces endémiques cherchent à se développer ; En 30 ans , une colline peut être recouverte par ces espèces invasives),
la zone de feuillus d'altitude appelés Miconias (endémique), la zone des pampas au delà de 600 m : fougère arborescente qui survit au sommet des îles en zone extrèmement humide (endémique),
Après avoir passé le bac de Baltra, nous traversons l'île à bord d'un pickup flambant neuf avec moumoutes sur le tableau de bord et sur le levier de vitesse sans compter les autocollants des Santos (Saints) .... A noter que la limitation de vitesse atteinte hors des villes en pleine ligne droite et le vent dans le dos 70 km/h contre 50 à San cristobal et 25 en ville : de quoi être seulement décoiffés mais protection de la faune oblige... A noter également que les voitures klaxonnent pour éloigner les pinsons ou tout autre animal sur la route.
L'hôtel (Casa Natura) a beaucoup moins de charme que le précédent mais se trouve dans un endroit calme (le port est animé tard dans la nuit avec les bars branchouilles et les discothèques), l'accueil est beaucoup plus froid et les petits dej moins copieux et plus expéditifs. Pas de restaurant à bord mais une cantine de quartier juste à côté avec un menu à 3 dollars (soupe, viandes ou poissons frais avec riz et haricots rouge + une boisson pour dessert type tang). Seuls avantages : la télé pour distraire les enfants quand il pleut et l'eau buvable à dispo à l'accueil.
1ère sortie dans le Centre Darwin en bout de jetée avec une représentation de toutes les espèces de tortues des Galapagos. On estime une baisse 90 % de la population des tortues terrestres depuis le début du siècle d'où le parquage (en quelquesorte) des derniers spécimens. A noter que George, unique tortue de son espèce attend sa moitié et qu'une forte récompense est offerte à qui peut la trouver partout dans le monde : en attendant, les scientifiques étudient la possibilité d'un clonage avec une chance sur 1000 de réussite. La principale cause de mortalité est l'éradication des cactus Opuntia permettant l'apport en nourriture, eau et ombre nécessaires à la survie des tortues (ces cactus sont soit mangés par les espèces importées, soit détruites pour le développement des zones agricoles). Quelques iguanes et insectes sont également exposés.
Les études des scientifiques et les programmes de sensibilisation de la population (locale et touristique) sont exposées dans une autre partie notamment sur les sujets suivants :
Sensibilisation à la richesse exceptionnelle des lieux mettant en valeur les intérêts que chacun peut en tirer : exemple pour les pécheurs : revenu pour récupération des déchets en milieu marin et valeur des sorties en plongée (150 dollars par personne) contre amende de 500 dollars en cas de mis à mort d'un requin (certaines espèces sont mis en danger par les filets ou la pêche aux gros, parfois clandestine, organisées depuis le continent et non prohibées par les organisations gouvernementales).
Auto-suffisance de la population : alimentation (limitation de l'exportation des produits fruitiers), traitement des déchets (limitation des importations de produits avec emballages), retraitement de l'eau..
Anecdote : Le système de corruption pour les élections gouvernementales est tragiquement comique : les élus promettent télévision si les électeurs votent pour eux.
Le rythme des enfants (et le notre encore aujourd'hui) : lever 6 heures avec le soleil et parce qu'il n'y a pas de volet; petit coup de barre à 11 heures, repas à 12 (les cuistos ne sont pas prêts avant), sieste de 2 heures, diner à 19 heures pour dodo avant 20 heures...
...
Pour info, ce n'est pas une légende : les Galapagos sont souvent sous les nuages et dans une ambiance très brumeuse donc humide : il nous faut gérer le linge qui met deux à trois jours à sécher car et nous ne sommes partis qu'avec un gros sac et deux changes pour une température moyenne de 30 degrés.
Alors que les nuages sont au plus bas, nous décidons de visiter les hauteurs, dans un ranch appelé Réserva El chato prenant soin des espéces de tortues endémiques sur un territoire vaste, ponctué d'agriculture et d'élevage divers. Les paysans sont ici propriétaires et ne sont pas à plaindre. Seuls les natifs des Galapagos ou ceux qui se marient avec accèdent à la propriété. Pourtant, rares sont les maisons finies pour deux raisons : les banques n'accordent pas de crédit, les familles s'installent dans les fondations et agrémentent le confort au fur et à mesure ; la seconde est la vue sur la mer ; comme il y a de plus en plus d'habitations, il devient nécessaire de construire en hauteur d'ou une surenchère constante.
Pour ceux qui viennent du continent, les temps sont durs : S'ils ne peuvent apporter la preuve d'un contrat d'un an, ils ont obligation de quitter le territoire tous les 3 mois pour renouveler le visa ou permis de résidence ; on acquière une stabilité (pas un CDI) qu'au bout de 6 ans de contrats consécutifs.
Même s'il pleut, nous tentons quand même les Gémélos : cratère jumeaux espacés de quelques dizaines de mètres mais sans grand succès : la visibilité est basse et les photos ne donnent rien.
Nous nous rabattons sur le Lava Tunnels qui nous fait découvrir une superbe chouette à son ouverture ; l'endroit est étrange mais ne peut être traverser de bout en bout pour des raisons de sécurité.
En redescendant, le temps est plus clément et nous tentons une nouvelle sortie à la Playa de Los Alemanes pour apercevoir sous les derniers rayons du soleil, las Grietas : source d'eau douce dans une fissure de lava rencontrant les embruns marins à proximité du désert.
Chouette et inattendue rencontre avec des françaises habitant Santiago du Chili et une famille de français également mais en poste pour un an au centre Darwin et vivant près du lac salé, avant las Grietas. Moins chouette comme rencontre : les moustiques.
Nous sommes maintenant plus que prêts pour une sortie marine au point où nous sommes d'humidité vestimentaire.
Nous prenons donc une embarcation en groupe pour l'île Floréana à deux heures de mer de Santa Cruz où nous comptons découvrir l'ile la moins peuplées des Galapagos (200 personnes max) avec deux parties distinctes (humide/désertique) et une plongée en snorkeling alléchante. Pour ceux qui ont le mal de mer, il vaut mieux s'abstenir ; pas de problème chez nous et nous sommes sur la fin du parcours accompagnés par une quinzaine de dauphins de tailles conséquentes qui jouent autour du bateau pendant une bonne dizaine de minutes : le pied !
Arrivés sur terre, le calvaire pour cricri commence (mal de terre, eh oui, ça aurait été trop facile) surtout que nous prenons un véritable tape cul local pour rejoindre la partie où les premiers colons ont débarqués : prenez une à deux familles allemandes puis une baronne et ses deux amants et vous avez une sombre histoire d'empoisement et de disparitions avec mystère à la clé puisqu'il existe toujours un survivant au drame. A noter cependant, une tête façon Moai dont l'origine est incertaine (autant que les commentaires du guide équatorien aux dires d'amis autrichiens rencontrés à bord).
Après une restauration locale difficile à accepter pour nos ventres déjà fortement sollicités, en avant la sortie marine !
Nous ne sommes pas allés comme prévu Al Corrano del Diablo (courants forts) mais juste derrière. Nous nous sommes relayés avec Eric et avons croisé quelques Napoléons, des étoiles de mer géantes bleues, des King Angelfish, des oursins avec piquants impressionants (plus d'1 Cm de diamètre)... bref : sympa ! Le retour est comme l'aller : long mais les enfants résistent bien et Maxendre veut apparemment devenir Capitaine
Une dernière virée à la criée sur le port de Puerto Ayora et au revoir Santa Cruz sous le soleil pour une fois ...
On nous avait dit que Isabella serait une expérience; elle l'a été a différents niveaux.
La vue aérienne de l'avion était superbe avec des coulées de lave (dernière éruption en date de 2005), les rouleaux dans une mer turquoise à côté du grand bleu, et les nuages laissant le mystère planer autour des volcans de l'île (dont le plus grand appelé Wolfe de 1400 m visible et 4700 estimé avec la partie sous marine).
Le Village Puerto Villamil, à 3 minutes en taxi de l'aéroport, s'organise autour de la place centrale où le gouvernement a établi ses bureaux à côté de l'armée (ancienne base américaine pour la seconde guerre mondiale qui sert aujourd'hui pour assurer la protection des îles et surtout des parcs) et quelques restaurants et superettes bien locaux.
L'hôtel Albemarle a une vue magnifique et nous avons été accueilli par le gentleman so British du Site : Max, sur Isabella depuis 6 ans avec sa femme (originaire de l'île) et ses 3 enfants. L'ambiance est nostalgique, la vue de la chambre magnifique sur deux baies à grosses vagues qui régalent les surfeurs à la sortie de l'école ou du travail (16 h 00) et un mirador d'où on peut observer les vols des pélicans, frégates et fous à pattes bleus qui viennent plonger pour se nourrir juste à côté des baigneurs, sans compter bien sûr les crabes et une colonie d'iguanes marins petits modèles qui ravissent les enfants ; comble de joie, des tobogans et balançoires sont juste devant l'hôtel sur la plage. Le temps n'est pas très clément mais s'explique par les fortes marées et la forte houle. Les nuages cachent les cratères et l'humidite est plus qu'ambiante.
Ici, les touristes sont rares à cette période (la haute saison est entre Novembre et Février + Juillet et Août) et personne ne se stresse pour quoi que ce soit...
Après s'être remis de notre première turista collective (hors Maxendre), nous décidons donc une petite virée en bateau juste en face du port pour Los Tintorellas
( 15 dollars par adulte - 5 par enfant)
Iles au paysage lunaire protégeant le port de la houle et sur lesquelles ont établi domicile : les otaries et lions de mer qui se prélassent sur la plage ou dorment dans la mangrove, les pingouins cohabitant avec les fous à pattes bleus (ou boobies), les iguanes marins en nombre impressionnants (Léo et Max se font un régal de les éloigner pour nous laisser passer), les requins à pointe blanches (une quinzaine se reposent à marée basse dans une fissure ; pas de danger, ils ne se nourissent que de petits poissons), et une partie de snorkling grand niveau avec rencontre sous marine de tortues et partie de cache cache de 5 minutes avec une otarie qui se jouait de Christelle en lui tournant autour en s'éloignant et en revenant pour la narguer : le pied !
Après autant d'émotion, une sieste revigorante avant une promenade le long de la plage pour se perdre dans l'arrière pays à la recherche de la ferme aux tortues ; bilan : nous avons trouvé un âne et son compagnon le héron et avons pu observer un flamant rose sur un lac de soufre salé.
Los tuneles
(300 dollars pour le bateau, le capitaine et son second, un guide anglophone obligatoire que nous avons partagé avec deux anglais forts sympathiques du même hôtel)
Formations de laves réscentes qui préservent la faune notamment pour la marée basse mais nécessite une traversée maritime de 40 minutes (en théorie) : après un début à plein feu de moteurs avec plats sur vagues sur une petite embarcation (la même que pour la précédente sortie) et premier échanges de sourires crispés avec nos compagnons de route, nous apercevons les signes de passage de baleine (se rapprochant des îles pour protéger leur bambin des prédateurs à grands fonds et se nourrir) ; malheureusement, le temps d'arriver, elle (ou elles) avait replongée... A proximité des côtes, nous avons perdu le capôt d'un des deux moteurs dans les rouleaux et avons débarqué dans un dédale de tunnels avec une mer tellement basse que nos marins semblaient un peu dépourvus pour ne pas trop accrocher le bateau (fonds coraliens) et se sont mis à l'eau pour le tirer pendant que nous essayions d'évoluer avec les enfants sur les zones terrestres très instables et glissantes par endroit ; puis, le bonheur : une zone pour les tortues (par dizaine remontant à la surface pour nous narguer), une pour les requins se jouant des passages sous marins pour disparaître et réapparaître à d'autres endroits par groupe. Eric a eu la surprise de se trouver nez à nez avec une dizaine d'entre eux au détour d'un rocher, par contre pas de requins marteaux ( bébés) mais des raies rondes et noires, des otaries joueuses, et les enfants pas plus impressionnés par ces gros animaux mais toujours aussi ébahis par chaque iguane ou crabe rencontré.
Le retour fût plus incertain avec un moteur qui lache (noyé dans l'eau de mer, sans son capot) et un second en fatigue. Heureusement Mac gyver notre capitaine (Fabricio) et son second (Adolf) ont géré au mieux pour un retour en deux heures.
Tortoise Trails
Remis une nouvelle fois de nos émotions, nous sommes repartis pour la ferme aux tortues en longeant le chemin balisé (pas de guide obligatoire) et ces paysages changeant (lac salé avec flamant rose), lacs de souffre avec iguanes, mangrove, lac vert avec poule d'eau et enfin les tortues ou nous nous sommes joués du gardien qui voulait fermer l'endroit (17 heures) pour les admirer des plus petits modèles (gardés jusqu'à 5 ans avant d'être relachés dans la nature) aux plus grands et un spécimen très spécial à tête dur à qui Maxou a donné à manger pendant que Léo se marrait ... Sur le chemin, nous avons croisé des amis autrichiens rencontré sur Floréana qui nous ont expliqué pourquoi par moment la route le long de la plage était balisée : passage des iguanes marins obligent se réfugiant dans la mangrove pour la nuit, et sur bien sûr toutes nos expériences sur l'île... un coucher de soleil unique car nous apercevons enfin la silhouette du premier volcan.
Muro del larmientos
(Taxi aller 10 dollars ou tour complet avec guide : 35 dollars par personne)
Après une nuit agitée (cauchemar d'eruption volcanique de Christelle) et un plafond climatique des plus bas, nous décidons d'annuler la sortie au Volcan Sierra Negra ( 2 accès autour du second plus grand cratère du monde : 11 km de diamètre; un par voiture + petite marche mais du côté zone humide, l'autre avec vue exceptionnelle sur le reste de l'ile (les nuages restent accrochés à l'autre partie du volcan) mais deux heures de marche ou ballade à cheval, guide obligatoire) pour une journée plus paisible à découvrir la lande de la pointe visible de l'hôtel. Un Taxi nous dépose à proximité du mur des larmes : construit pas les prisonniers des américains lors de la seconde guerre mondiale ; complêtement perdu en pleine pampa désertique, sans utilité autre que d'occuper les prisonniers, le mur n'a pas grand intérêt mais le point de vue au dessus est surperbe et pour une fois dégagée : on peut distinguer les différentes zones (aride, mixte, humide au pied du volcan que l'on ne voit toujours pas).
Nous suivons alors un parcours balisé avec les différents paysages et couleurs de la flore locale ; à noter : prévoir beaucoup d'eau et un peu de nourriture : n'oublions que nous sommes "sous le soleil exactement" et que cela cogne (des adultes mettent trois heures de marche aller retour, c'est ce que nous avons mis pour le retour simple avec les enfants) ; A noter la source d'eau douce en pleine mangrove se mélant à la marée (signalée par nos amis autrichiens retrouvés sur la route) et la Playa del Amor : très sympathique du point de vue bain = véritable piscine pour les enfants mais beaucoup moins côté taons énormes qui nous ont attendus à la sortie et forcés à nous habiller à la hâte ...
Bref, une promenade tout à fait appréciable animés également par tous les petits oiseaux (pinsons de Darwin, avec une bonne dernière baignade devant l'hôtel pour profiter une dernière fois des Galapagos avant notre retour vers Guayaquil.
A noter cependant sur Isabella : pas de distributeur bancaire ; certes, une banque mais qui ne fait pas de change et est fermée du Samedi 12 h au Lundi 08 h ; tout se paie en liquide (dollars) ; les travelers chèques ne sont pas acceptés et les taxes d'aéroport dans les Galapagos sont surprenantes :
10 dollars à l'entrée par personne (sauf Maxendre) à Guayaquil avant de prendre l'avion (pass Ingala),
15 dollars à la sortie par adulte à Isabella,
sans compter les entrées pour le parc : 100 dollars pour les adultes et 50 pour les enfants,
Ne pas compter sur l'information touristique locale (au sein des bureau du gouvernement) pour avoir un plan précis ou des informations non commerçantes : après vingt minutes d'attente, le type nous a expédié en nous remettant un prospectus de base et nous a envoyé un de ses amis tour operateur directement à l'hotel pour nous proposer deux sorties pour le lendemain : éjecté voie 12 ; nous sommes passés par le biais de Max, toujours très courtois et patient, très cool aussi pour organiser notre départ à 7H50 pour un vol à 8H : no stress sur les îles ! il a eu raison, notre premier avion était en retard et notre second (Baltra Guayaquil) n'est pas arrivé : donc, nous nous prélassons en VIP zone en l'attendant sans se poser la question de savoir pourquoi autant d'attention...
Ça y est, nous venons de passer le cap des 4000 m, en passant de Guayaquil à Cuenca par le Parc Nacional de las Cajas le 23 septembre, soit les Andes moyennes du Sud de l'équateur, dans un bus climatisé qui a crevé après 1/4 d'heure de route mais a rattrapé son retard pour nous amener à destination après 5 heures de route et un film avec Jean Claude Vandamme des plus sanglants. Rassurez vous, nous avons réussi à détourner l'attention des enfants grâce à "La Haut", le dernier film Pixar (seul hic : nous ne trouvons pas d'originaux ici, ni de version française). Éric, de ce fait, cramponné à l'ordinateur, doit se remettre d'un mal des transports car les virages sont très nombreux et l'altitude haute pour nos repères français.
Nous stationnons maintenant à 2400 m dans une charmante ville à la croisée de 4 rivières ayant un passé fort développé : le peuple d'origine les Cañaris ont repoussé les Incas jusqu'à l'arrivée de renfort, ont pactisé avec eux puis se sont rangés du côté des Espagnols à leur débarquement ; on peut apercevoir des ruines incas à 2 endroits en ville.
La vie est tranquille et le climat printanier : nous résidons dans le vieux quartier dans une auberge de famille "Posada Todos Santos" près du Pont cassé (l'emblème de la ville, qui n'est pas sans rappeler le pont sur lequel on y danse) avec une architecture type espagnole comprenant une cour intérieure, et autour desquelles les chambres sont organisées (10 dollars par adulte/nuit et 3 dollars de taxes pour les enfants).
Un artiste peint des fresques, le soir après le travail. Il peint les fêtes locales, notamment le "Corpus Cristi", la plus populaire du pays avec une procession de vierge à l'enfant, des défilés de vaches volantes, des constructions de feux d'artifice et des ballons géants de toutes les couleurs qui s'envolent dans le ciel de la cité. Cette manifestation a lieu en Mai/Juin selon les années.
Nous partons à la découverte de la cathédrale qui a pour particularité d'avoir été construite d'après une erreur de calcul au niveau du fronton principal et donc avec une architecture atypique de triple dôme dans la longueur, décalée à l'arrière de l'édifice ; Seulement, les étudiants sont en colère : une réforme importante de l'université est d'actualité et les forces locales s'opposent à leur manifestation ; nous échappons de peu aux gaz lacrymogènes et retournons tranquillement dans nos quartiers en attendant que cela se calme.
L'après midi est plus propice aux visites : l'intérieur de la Cathédrale est grandiose, à la hauteur de la ferveur locale : très importante. Juste en face, le Parc Aldon Calderon est propice à la flanerie (bien sûr, quand la politique ne l'anime pas vivement) et les alentours sont riches d'églises aux structures diverses, de façades coloniales, de rues plus populaires avec des maisons basses à la chaux, et aux multiples couleurs ...
Les enfants se défoulent au Parc de la Madre à côté du fleuve et nous varions les menus (un peu marre du riz et des haricots rouge même si on est loin d'en voir la fin) en essayant les pizzerias et les mexicains. Nous décidons de rester plusieurs jours pour ne pas trop souvent changer de repères pour les enfants.
Demain, nous fêtons les deux ans de Maxendre !
Les photos
Notre petit bonhomme vient de souffler sa bougie musicale sur une part de gâteau d'une patisserie sélecte et a ouvert ses cadeaux (crocodile mécanique et voiture, petits formats bien entendu) en lançant les ballons prévus pour la déco : tout le monde lui fête ses deux ans et il est aux anges !
Le lendemain est aussi un grand jour = premier treck dans le Parc de las Cajas à 3960 m d'altitude ; l'endroit est superbe, immense et froid (6 ° contre 20 à 25 ° à Cuenca) ; nous testons notre aptitude à la grande altitude (pas de Soroche = mal des montagnes), notre équipement au froid (sous vêtement d'alpinisme + polaire + coupe vent), notre résistance à l'effort : Cricri porte Maxendre en écharpe et Eric les sacs de rando ; tout le monde resiste bien même si nous sommes vite essoufflés mais rebroussons chemin à mi parcours car notre vitesse moyenne avec les enfants n'est pas suffisante pour faire la grand boucle. Satisfaits cependant de nos 3 heures de marche, nous nous réconfortons autour d'une soupe et d'un jus de fruit avant de reprendre un bus purement local. Les enfants s'endorment en 5 minutes malgré les secousses des amortisseurs fatigués et les arrêts fréquents. Nous avons fait le plein d'images de nature sauvage, avec en prime le souvenir de quelques chants d'oiseaux et une diversité de flore étonnante compte tenu de l'altitude. Nous n'osons pas prendre en photos les andins du bus mais ils ont des têtes incroyables et une stature qui met une distance naturelle.
Repos dominical après la grande marche car tout le monde a besoin de se poser un peu. Petit chocolat à la canelle pour le goûter : trop dur !
Visites des musées d'archéologie (avec ruines incas dans un grand Parc) et des cultures aborigènes pour le début de semaine en attendant que les routes soient débloquées pour nous rapprocher du Pérou via Loja et Vilcabamba : les indigènes manifestent contre de nouvelles lois sur l'eau et nous sommes dans l'attente d'une amélioration pour reprendre la route.
Au risque de vous faire rire un peu, voici vraiment une destination dépaysante !
Perdus au fin fond d'une vallée à la limite du Parc Pédocarpus, nous nous installons dans des Cabanas Rio Yambala en pleine forêt tropicale à proximité de la charmante ville de Vilcabamba. Après 4 heures et demi de bus avec à nouveau un film bien clauque de notre ami Jean Claude Vandamne jusqu'à Loja (7 $ par adulte, moitié prix par enfant) puis 1 heure de route dans un bus local (1 $ par personne) bombé et haut en chaleur humaine jusqu'à Vilcabamba, puis 1/2 heure de pick up dans la montagne soit 9 heures de route au total, on peut dire qu'on a bien mérité notre douche (quand le thermostat se met en route et que nous comprenons les deux options possibles : hot ou Warm).
Ici, c'est le paradis avec une diversité de flore exceptionnelle (la plus reconnue dans le pays), des oiseaux par centaines, des lucioles qui clignotent et illuminent la nuit de magie, des papillons multicolores et parfois de tailles impressionnantes, le tout dans la vallée de la longévité (les gens vivent plus longtemps que nul part ailleurs dans le pays).
Tout est serein et inspire au repos. Nous espérons juste ne pas croiser les espèces animales en voie de disparitions comme l'ours, l'ocelot ou le puma mais plutôt le tapir, le Coati, et autres animaux des paturages alentours :âanes, vaches des plus musclées sur les pentes hardues des montagnes alentours...
La première ballade (red trail, A heure et demi aller en fait 5 heures pour nous allers retours) est exceptionnelle pour les vues des différentes valleés et les paysages andins ; le chemin est parfois creusé à hauteur d'homme par les passages successifs et le dénivelé nous fait rapidement comprendre pourquoi les locaux se déplacent à cheval essentiellement. Nous rebroussons chemin après avoir rencontré des waterfalls (cascades) de taille minimes par rapport à la description du guide mais revigorante grâce à ces sources d'eau limpide (certes mais filtrée par la gourde), hypothèse d'explication à la présumée longévité... précieuse aide pour le retour.
La seconde ballade (green trail, 1 heure et demi de boucle, en fait 5 heures pour nous avec de nombreuses poses pour soulager les porteurs et Maxou et nourir toute la marmaille) : moins sympa en terme de pente mais nous gravissons le sommet de la montagne la langue pendante (Maxou attaché dans notre dos n'a pas perdu la sienne car il commente tout), mais le sourire aux lèvres et le bonheur de l'effort accompli au coeur. Nous n'avons pas gravi l'Everest mais nos deux petits, nous sommes fiers de nous. Nous suivons ensuite la crête en direction jusqu'à un panorama superbe à la croisée des 3 vallées. Nous y croisons deux cavaliers en gauguette dont 1 avec un impresssionnant couteau avant de redescendre sur la route menant aux Cabanas et longeant la rivière à fort courant.
A chaque fois, nous nous réconfortons du confort même sommaire des Cabanas (car on comprend que ce cela a du leur en coûter de les installer), de la vue de la terrasse, allongés dans le hamac, en écoutant les bruits des oiseaux, en observant parfois certains d'entre eux, avant de se régaler d'une bonne assiette de cuisine familiale et équilibré servie à 18 heures (la nuit est déjà tombée) comme à 6 heures du matin (le jour est déjà bien levé).
Nous devons quitter cet endroit qui nous a éloigné quelque temps de la civilisation pour reprendre notre route vers le Pérou.
Création: Eric Monge