Première ville du Japon, "Capitale de l'Est", tentaculaire avec ses 23 circonscriptions et une agglomération de 30 millions d'habitants (soit la plus peuplée au monde), détruite en grande partie à la fin de la seconde guerre mondiale, elle s'impose aujourd'hui comme le centre politique et économique du pays et rivalise parfois avec Hong-Kong quand à la hauteur de ces gratte-ciels.
Installés paisiblement près du Parc de Ueno, nous restons un moment loin de la frénésie urbaine et prenons le temps de voir les acrobates dans les allées à la recherche de fraîcheur (Maxendre n'est pas plus tenté par les dragons que les hommes singes).
Je m'amuse à décrypter les signes "tendances" du moment :
pour les cinquantenaires, visières de 18 cm pour voir sans être vues sur son vélo, avec chaussettes à bras, pour garder la peau blanche alors que jeunes fashion victim ont le teint plus que bronzé et les cheveux teintés ou peroxydés, souvent surmontés d'un canotier pour les filles et, côté fringues : culottes à froufrous avec tuniques à fleurs. Pour les pieds : sandales romaines ou Crocs de couleurs, sans oublier le détail qui tue : vernis à ongles de deux couleurs posés alternativement.
Nous testons également le Métro et son organisation huilée en un système de comptage de stations par ligne (portant l'initiale de son nom : une façon rapide de se repérer quand on est pas familiarisés à la langue), ses cartes magnétiques rechargeables (possibilité de se faire rembourser si non utilisé) et ses compartiments réservés aux femmes aux heures de pointe.
Quartier ASAKUSA
On commence tranquillement par l'avenue Kappabashi Dogugai et ses ustensiles de cuisine traditionnelle pour la plus grande joie d'Eric, avant de revenir à la visite du sanctuaire Senso Ji pour la mienne (ça commençait à manquer ...) et l'arcade des 90 boutiques Nakamise Dori, datant de l'époque Edo et spécialisées dans les attrape touristes pour le plaisir des enfants !
Petit promenade le long de la rivière Sumida à défaut de trouver une navette pour rentrer à l'hotel et nous nous laissons surprendre par le défilé de centaines de méduses provenant de la baie... et de constructions surprenantes comme cette statue de haricot doré...
Quartier SHIODOME
D'architecture ultra moderne, ce quartier compte la tour de Tokyo et un centre économique construit depuis le début des années 2000. Nous y préférons le Hamariku O,shi Teien, autour d'un étang de marée alimenté par le baie de Tokyo. De l'époque Edo, ce jardin au pied des immeubles, était un ancien terrain de chasse au 18éme siècle. Nous y retrouvons des tourdumondistes croisés sur Gili avec qui nous partageons une bonne partie de la journée et qui partent comme nous pour Pekin...
Quartier SHINJUKU
Comme on s'en doute, vu d'en haut, Tokyo est super impressionnante : propulsés au 45 ème étage de la tour TMG (Tokyo Metropolitan Governement), le point de vue, même dans la brume, a de quoi donner le vertige.
Mais vu d'en bas, dans le Shinjuku NS building, un atrium de 1600 m2 avec une cour centrale où trône, suspendu, un pendule de 29 m, c'est pas mal non plus.
Pour finir la journée, à la nuit tombée, nous explorons une autre dimension de Tokyo, éblouis par les lumières de la ville "électrique", avec ses enseignes de néons, ces écrans géants, ces rues surpeuplées...
Comme il est faisable d'admirer la cité de plusieurs sites, nous tentons la Mori Tower mais le prix nous semble prohibitif (pas loin de 15 euros) et continuons notre découverte horizontalement en nous perdant dans les rues, en passant par le Forum international de Tokyo (grand centre multimédia) puis le Parc du Palais Impérial (Marunouchi). Et pour finir la journée, un petit tour dans un des quartiers les plus animés de Shibuya avec ses carrefours ou les feux stoppent les voitures pour libérer le flot des piétons dans toutes les directions (y compris en diagonales) tant le quartier est réputé pour le shopping et la restauration.
Cédant au sport national de la Capitale soit le lèche vitrine, nous visitons successivement : la Sony Building pour ses gadgets high tech, le marché de Tsukiji ou la criée aux poissons (dans le quartier de Ginza), Hrakuji et ses boutiques branchouilles à l'extrême (Shinjuku)
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Quartier de SHIBUYA
Visite guidée du sanctuaire de Meiji Jingu avec deux guides japonais francophones rencontrés via l'Office du Tourisme pour une somme modique. Le temple Shintoïste est dédié à l'empereur Meiji, le 122 ème du Japon, ayant ouvert le pays au monde, décède en 1912 et pour lesquels il est dit que la population reconnaissante a offert 100 000 arbres composant la forêt alentours et veut chaque année commémorer "son coeur sincère et vertueux" (l'empereur étant notamment réputé pour la rédaction de Maka, poème traditionnel japonais de 31 syllabes). Ainsi, tous les 31 Décembre, une foule immense inonde l'endroit et marque les colonnes de ses jets de pièces tant le coeur du temple devient inaccessible.
A noter un pavillon spécifique pour la bénédiction des voitures.
A la sortie, nous faisons un tour au Kiddy land soit 6 étages de jouets : autant dire que nous sommes repartis accompagnés de pleurs, bouderies et autres singeries de nos petits...
S'il faut du temps pour rencontrer les japonais, et nous n'en avons pas eu assez pour avoir autre chose que des rencontres fugaces : c'est un pays avec beaucoup de caractères et de découvertes surprenantes quelque soient les périodes (moyen âge à nos jours) et la diversité des sites ; de plus, pour des voyageurs qui ne privilégient pas le confort, nous avons été marqués par toutes leurs petites attentions qui font du bien !
Création: Eric Monge