Tout juste débarqués dans le pays du soleil levant, nous ne pouvons que constater l'efficacité légendaire de ses habitants : le train part de l'aéroport d'Osaka vers les principales destinations du pays, les sièges s'orientent en fonction de la marche du véhicule (ou à la demande si l'on préfère se regrouper par 4), les centres de réservations d'hôtels "Welcome Inn" sont disponibles dans les aéroports et gares et répondent aussi bien aux petits budgets (les hébergements sont très chers) qu'au besoin de Luxe (quand nous reviendrons...), des distributeurs proposent à chaque coin de rue des boissons fraîches, du café (voire de la bière et des cigarettes) et des parapluies sont partout et gratuitement à disposition (magasins, hôtels, administration...).
Malgré cela, vous devez bien vous douter qu'il n'est pas évident de se repérer dans un environnement avec un nouvel alphabet, des noms de rues, de stop pour les bus ou d'enseignes d'hôtels pas toujours traduits et des plans pas toujours orientés dans le même sens ou à la bonne échelle mais après plusieurs continents, on se débrouille...
Pour être honnêtes, les villes ne sont pas transcendantes par leurs styles mais parfaitement pensées en terme de plan d'urbanisation (même si souvent dessinées avant le moyen age de notre histoire). De plus, il suffit de passer la porte d'un de ses antres pour apprécier rapidement la décoration sobre et soignée des chambres japonaises, la propreté, les services pratiques (les meilleurs de tout notre voyage : cuisine, laundry, savon , shampoings, brosse à dents, lingettes, rasoirs, yakuta ou peignoir, entreposage des bagages car pas de check in avant 15 heures) et l'optimisation de l'espace.
Enfin, il nous faut nous adapter aussi en terme d'attitude (en évitant surtout pour moi de dire s'il vous plaît, merci dans toutes les phrases) car ici chacun a sa place et si celui qui sert fait beaucoup de salamalek, celui qui se sert affiche une distance froide ou réservée. Côté sécurité, nous sommes surpris de constater que le vol n'est pas à craindre, en voyant des gens laisser leurs sacs dehors pour demander la disponibilité d'une chambre ou sur la table d'un restaurant le temps de se rafraîchir.
Capitale du Japon de 794 à 1868, cette ville de la Paix et de la Tranquillité restera do c d'importance historique pendant plus d'un millénaire (à l'époque phare de la civilisation Heian qui développait beaucoup d'échanges notamment avec la Chine) rassemblant encore aujourd'hui plus de 17 sites classés à l'Unesco, 200 trésors nationaux et plus de 1500 trésors culturels (la classification est importante dans ce pays). Autant dire que nous n'avions pas l'ambition de tout faire et l'aide précieuse de "petite Flo" et de son homme était de mise.
Pour se mettre en train, rien de tel qu'une dégustation de sushi dans un restaurant les présentant sur un tapis roulants avec les cuisiniers au centre à l'oeuvre pour nous régaler !
On visite également les grands magasins pour découvrir le coin des fruits (le melon à 53 euros car on peut tout trouver ici à condition de mettre le prix). C'est ainsi qu'on mesure le goût des japonais pour la pâtisserie française associée aux grands noms de la cuisine. Enfin, plus traditionnel, le marché de Nishiki avec ses étalages très soignés et les produits super protégés (fruits, légumes, poissons, gâteaux) et surtout les couteaux réputés les meilleurs du Japon : un rêve d'Eric enfin à porter de main...
Voici une petit énumération de notre chasse aux trésors en espérant ne pas être trop rasoir...
Temple de NISHI HONGANJI
Juste à côté de chez nous, d'imposants temples d'allures sobre et massive cachent des trésors de dorures, de calligraphies et de peintures. Bonne introduction à l'architecture nippone.
IMA IYA Shrine
Attirés au loin par la porte rouge sur la route du pavillon d'or, nous avons grand plaisir à découvrir par hasard cet endroit : sur la gauche on y voit entreposés du saké en dessous de vieux tableaux suspendus, puis de petits autels avec des messages de voeux, sous diverses formes, enfin un grand pavillon entouré de lanternes de papiers blanc et abritant des cadres de personnalités japonaises : le tout nous a on ne peut plus séduits!
Temples de DAITOKU JI
Comprenant 24 temples, ce complexe compte l'un des plus parfaits jardins zen en son genre : Construit il y a 470 ans en même temps que le temple (en 1509), ce Daizen in rock garden exprime le rapport des japonais à la nature et le lien étroit qui les attache à elle. Comme il ne semble pas possible de représenter la nature en un si petit espace (100 m2), Kogaku Zenji a donc crée sa représentation abstraite à travers des rochers et du sable. Il faut donc laisser parler son imagination pour recréer ce nouveau monde... Je n'ai pas encore bu assez de thé vert pour y trouver la quintessence de l'esprit zen.
Temple de Kinkaku JI ou Pavillon d'or,
A l'origine un palais privé, la pavillon d'or (48 kg nécessaires pour couvrir les 2 et 3ème étages) date de 1220 et fut transformé en temple zen selon les voeux du propriétaire en 1394. Un lac "miroir" permet d'étudier toutes les facettes de la demeure. Détruit par un incendie en 1950, il est maintenant référencé depuis 1994 au patrimoine mondial culturel. Eric se souvient du livre racontant la vie du moine jusqu'à ce qu'il mette le feu au "Pavillon d'or", merci les prépas.
Temple de RYOAN JI
Un nouveau jardin Zen plus grand (300 m2) et plus dénudé que le Daizen In, autour de 15 pierres sur des graviers pour former les "montagnes et eaux sèches" (décidément, il faut que je consomme plus de thé...).
Un peu plus loin, je suis attirée par une jolie fontaine versant l'eau sur une plaque de granite dont les inscriptions signifient "J'apprends seulement pour être contenté" : en espérant que le tour du monde nous aura appris quelque chose, on est pour une fois sur la bonne voie de la spiritualité zen !
Temple de GINKAKU Ji ou Pavillon d'argent
Ce temple zen datant du 1482 et fut originellement le lieu de retraite d'un Shogun, chef de guerre et supérieur aux samouraïs. Il n'est recouvert du fameux métal précieux mais de laque blanche et présente de très belles tentures, un jardin de sable représentant le mont Fuji, une forêt très bien entretenue et un beau point de vue en hauteur sur la ville. Ne pas oublier de rejoindre le chemin de la philosophie pour flâner le long du canal, s'abriter du soleil sous les cerisiers et découvrir les autres splendeurs du secteur.
Sanctuaire de NANZEN JI
On passe l'imposante Sanmon Gate et ses estrades accueillant les touristes pour une photo de groupe, lieu de rencontre également pour les marches dans les collines environnantes. Le pont de vue de la tour est agréable mais la vue n'est pas assez dégagée pour que nous puissions découvrir Kyoto de sa hauteur. L'autel vaut le détour notamment pour ses statues et plafonds (photo interdite). Les autres temples sont réputés plaisants mais nous préférons passer l'aqueduc en briques rouges pour nous aventurer dans la forêt et découvrir les sources sacrées de Oku No In, honorées même en pleine hiver, faisant l'objet de douches plus que revigorantes...
Temple de EIKAN DO
Il compte une statue de bouddhas regardant derrière son épaule (photo interdite) et des pavillons reliés les uns aux autres par de jolies passerelles de bois.
Sanctuaire de HEIAN JINGU
La date pour le découvrir est le 22 Octobre ou des milliers de figurants en costumes traditionnels de différentes époques commémorent l'ancienne capitale à ses heures de gloire. Comptant en dehors de l'enceinte un pont laqué vermillon, une magnifique Torii (immense porte déparant le profane du sacré), ce sanctuaire est semble-t-il une réplique du Palais impérial et la grande cour est volontairement recouverte de graviers blancs pour faire ressortir les couleurs des bâtiments. Le jardin est magnifique avec ses iris, rhododendrons, et les lacs savamment étudiés pour faire valoir des abords.
Temple de SANJUSANGENDO : probablement un des plus beaux temples avec une présentation de centaines de statues de cèdre recouvert d'or (124 du 12ème, et plus de 800 du 13ème siècle), de taille humaine, à l'effigie de Kannon, déesse de la miséricorde bouddhiste et leurs 28 gardiens plus impressionnants les uns que les autres avec des yeux très expressifs grâce à l'usage de billes de verre. Datant du 12ème siècle, le hall principal s'étend sur plus de 120 mètres sur 20 ce qui en fait la plus grande construction en bois du Japon. Au centre, une représentation gigantesque de cette divinité aux 1000 bras et 11 visages en fait selon nous un passage incontournable à Kyoto.
Château de NIJO : Originellement construit en 1603, cette résidence de Shogun est un brillant exemple de l'époque Edo et leIinomaru Palace comprenant les quartiers des samourais comprend également des peintures sur les tentures miraculeusement épargnées par l'incendie du 17ème siècle de l'époque Meiji. Le plancher d'approche de cette résidence couine sous les pieds volontairement pour repérer les éventuels intrus...
Sanctuaire FUSHIMI INARI TAISHA :
On pourrait passer une journée entière à découvrir les sentiers bordés de centaines de Toriis (portes rouges vermillons) dédiées ici aux divinités du riz et au sake, sur le Mont Inari. A noter, les messagers des dieux sont ici des renards et les pierres tombales disséminées a plusieurs endroits valent aussi le coup d'oeil, tant tout est savamment étudié graphiquement.
Temple de TOFUKU Ji
Beaux bâtiments massifs du 19ème avec un jardin zen HOJO HASSO datant de 1935 est en 4 parties symbolisant les 4 points cardinaux avec pour la partie est une jolie représentation de la constellation de la Grande Ourse (impossible à photographier à moins d'être en lévitation au dessus de cet espace et ce n'est le thé qui va m'y aider).
Bambouseraie d'ARASHIMAYA
Servant de décor pour le film "Ttigres et Dragons", cette bambouseraie aux dimensions sommes toutes modestes est un régal pour les yeux et un endroit un peu magique même sous la pluie.
L'hypercentre de Kyoto est le temple du shopping et cela ne nous attire pas vraiment.
Même si l'ambiance est à vivre : contraste entre les fashion victims et les femmes en kimonos ; contraste entre les personnes toutes en retenue, les stressés et les gens décontractés quelque soient l'âge et le look, nous préférons flâner dans deux musées faisant honneur à ce mélange de cultures :
Musée International du MANGA : tout une rétrospective depuis le depuis du 2O ème siècle (avec 300 000 ouvrages dispo à la lecture) sur ce mode d'expression d'abord satyrique puis plus ciblé sur les jeunes adultes dans les années 50, qui a voulu être un médium éducatif dans les années 60 pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : une publication bon marché, dans des registres aussi divers que la science fiction ou le roman sentimental avec des codes graphiques qui lui sont propres et qui trouve pas mal de points communs avec la BD française ou les comics américains.
Une super expo sur "Valérian et Lauréline" est à l'honneur en ce moment : séquence nostalgie pour Eric. Des ateliers et cours de dessin y sont également dispensés. Une autre sur 174 versions différentes de Tatsuike ( = femme traditionnelle japonaise) montre souvent avec humour la vision de la femme, propre à chaque auteur. Il existe également un coin enfants de type bibliothèque.
Musée des arts traditionnels FUREAIKAN: tout un espace faisant valoir toute l'étendue des arts traditionnels japonais : éventails, laques, kimonos, lanternes en papier, compositions florales, marqueterie, faïence... avec démonstration des artisans en live.
Dommage on manquera le Maiko : danse traditionnelle de Kyoto, tous les Dimanches après midi.
Quartier de GION : le Must de KYOTO où on aime a flâner entre les temples, les maisons traditionnelles, les restaurants, les innombrables échoppes de friandises et au détour d'une ruelle : leurs fameuses hôtesses autrement dit Geishas, leurs faces de porcelaine, et qui semblent glisser sur le sol tant leur robe paraissent ajuster à leur base. Difficile pour elles d'escalader la plus grande pagode du Japon.
Les photos
46 minutes de train en rapide et nous voilà dans l'ancienne capitale du Japon entre 710 et 794, donc antérieure à Kyoto, elle fut le berceau des arts et littératures de l'époque ainsi que de la constitution d'un Japon unifié et la reconnaissance du bouddhisme comme religion d'état.
Palais impérial
Entièrement reconstruit d'après des études des architectures de l'époque, ce palais n'a pas beaucoup de charme à notre goût et la ligne ferroviaire qui sépare l'accès principal (porte Suzanne) du reste est plutôt surprenante ; beaucoup d'efforts cependant sont faits pour satisfaire la curiosité des touristes par des ateliers (en japonais) sur les fouilles, la calligraphie, les costumes... et l'organisation est sans défaut (dont guide volontaire pour une visite en anglais). Ne pas oublier de se promener dans les différents parcs dont Narna Koen qui mettent à l'honneur l'emblème de la ville soit des cerfs en liberté (messagers des dieux) et faisant l'objet de toutes l'attention des touristes.
Le complexe de temples KOHFUKUJI
Il était courant de déplacer des temples en fonction des mouvances de l'Empereur. Ce temple a donc été édifié à Kyoto en 669 avant d'être transféré à sa place actuelle en 710, date à laquelle la pagode de 5 étages, 2ème plus grande du Japon (50 m), a été édifiée. Il comptait à la base 175 bâtiments, une vingtaine aujourd'hui.
La Salle au Trésors compte des très belles statues de bouddhas que l'on ne peut malheureusement photographier.
Temples de TODAI JI
Comptant une gigantesque statue de bouddha appelée Daibutsu (Bouddha cosmique ayant précédé tous les autres, 16 m de haut, 437 tonnes de bronze et 130 kg d'or), elle est avantageusement accompagnée d'autres gigantesques représentations de bouddhas et un pilier au fond est percé de la taille de la narine du grand Bouddha : il fait croire que celui qui en a la taille exacte connaîtra l'éveil...(je n'ai pas bu assez de thé pour pouvoir y passer).
En sortant, ne pas oublier de saluer les gardiens du temple, nio, très belles statues. Pour nous, passage obligé !
Nous nous perdrons aussi au hasard de nos découvertes dans des temples dont nous avons oublié le nom mais nous garderons un bon souvenir pluvieux de ce passage.
Egalement à moins d'une heure en train express, cette ville est surtout connue pour son château, petit frère de Himeji (actuellement en rénovation) très populaire même si les abords du Lac Biwa à proximité ne sont pas exceptionnels et les jardins certes reposants mais peu originaux. L'autre spécialité de l'endroit est la viande bovine la plus chère au monde car bichonnant les boeufs comme jamais (musique à l'appui) mais notre budget ne nous a pas permis de le goûter (70 euros les 100 gr : on reviendra quand on sera riches et célèbres). Nous nous rabattons sans trop nous forcer sur une boulangerie et ses patisseries françaises succulentes (2 ans de cours en France) et ses baguettes à tomber par terre (nous sommes en manque, c'est sur après ce sevrage de 9 mois).
Halte au Lac Kawagushiko pour une soirée reposante entre ballade en compagnie des pécheurs et Onsen : sources thermales d'eaux chaudes (3000 au Japon, parfois à plus de 45 °C), c'est une pierre angulaire de la culture japonaise. C'est avant tout un lieu de repos en collectivité parfois mixte et pas seulement un bain : il est strictement recommandé de se laver avant de rentrer dans les bassins, en tenue d'adam. La pudeur n'est pas de rigueur et ces endroits sont souvent, dans les établissements privés, séparés homme/femme. Ils sont aussi bien d'intérieur que d'extérieur et souvent agrémentés de jardins zen. Nous n'avons jamais réussi à y rester longtemps mais la détente qu'ils procurent est incontestable.
Nous n'aurons qu'un point de vue éclair sur le mont Fuji, le toit du Japon (3776 m) à partir du Kawagushiko Tenjoyama Park (accessible en téléphérique) avant que les nuages de la saison des pluies ne le recouvrent...
Temple de FUJI SENGEN JINJA
Avec une magnifique allée bordée de cèdres millénaires et de lanternes de pierre, passage obligé pour les pèlerins partant pour l'ascension de la montagne sacrée, en Juillet / Août, ce sanctuaire Shintoïste animiste du 16ème siècle a su garder une ambiance propice au recueillement, avec un attachement particulier à l'histoire de ses grimpeurs (certains d'entre eux ayant demandé à être enterrés ici). A regarder en détail, le temple central et son amalgame de masques, de statues, de tentures, de messages, de tableaux et les arbres millénaires vénérés et affublés d'énormes noeuds dorés.
les photos
Probablement le plus beau voyage en terme de raffinement dans la culture japonaise : un ermitage de moines bouddhistes datant du 8ème siècle sombrant dans l'oubli et restauré de ces charmes par la construction du Mausolée D'Ieyasu Tokugawa qui installa son ascendance suprême sur le Japon en tant que Shogun et suivi par son clan, pendant 250 ans.
Mausolée de IEYASU TOKUGAWA
Pièces maîtresses de ce centre historique, cet ensemble initialement construit au 17éme siècle et remanié par son petit fils pendant 2 ans par 15000 artisans présente beaucoup de diversités dans la structure des bâtiments mais pas une seule fausse note de style (nous y retournerons pour l'apprécier aussi par beau temps !). L'intérieur n'est pas photographiable mais les différentes enceintes au sein d'une forêt de cèdres hauts en âge et en dimension nous a conquis.
Temple de RINNO JI
Une allée d'Ormes vous conduit à ce temple présentant 3 grandes statues de bouddhas en bois (8 m, non photographiables, je sais c'est pas pratique pour vous...) pour implorer le Pardon et la Compassion (pas besoin de boire du thé pour comprendre cela).
La Salle du Trésor est un peu légère mais le jardin Shoyoen datant de l'époque Edo charmant et très coloré en cette saison, grâce aux rhododendrons.
Villa Impériale de Nikko Tamozawa
Edifiée en 1899 pour devenir la maison de repos du futur empereur Taisho, elle fut utilisée par trois générations successives jusqu'en 1947 (l'empereur actuel Heisei âgé en 1944 de 10 ans y vécut un an pour fuir les bombardements qui faisaient rage sur Tokyo). elle est construite en bois et présente les trois styles architecturaux des différentes périodes : Edo, Meiji, Taisho ; les restaurations ont fait l'objet d'études approfondies pour respecter le mode opératoire de chaque style. Avec 106 chambres, 23 sont réservées aux appartements privés et 83 occupées par les sujets et valets de la famille impériale. Certes dépourvues de meubles (hors la chambre de l'empereur et le bureau d'audience publique), cette villa garde un charme désuet et un jardin qui est parait il splendide en Automne.
Le pont Shinkyo
Passant au dessus de la rivière Daiyagawa, ce pont laqué vermillon reste le symbole de la ville.Selon la légende, un moine bouddhiste porté à cet endroit par deux dragons en aurait demandé l'ouvrage en 782... qui était là pour voir les dragons ?
Sanctuaire de TOSHO GU
Après un immense Torii de pierre et une pagode rouge, on traverse une place avec à droite des éléphants à la physionomie étrange (il semble que le sculpteur n'aie jamais vu de pachyderme) et à gauche un enclos avec un vrai cheval blanc sacré (offert par la Nouvelle Zélande pour gager d'une amitié sino zelandaise). En décoration, on note les 3 singes ne voyant, n'entendant pas et ni parlant du mal, selon les 3 principes de l'école Tendai.
En haut des marches, le temple renferme entre autre un superbe dragon rugissant en son plafond et un millier de détails que je n'oserais vous décrire puisque les photos n'étaient pas permis dans l'enceinte sacrée. Tous les bâtiments sont intéressants à voir.
GAMMAN GA FUCHI ABYSS
Une promenade longée d'un côté par la rivière tumultueuse et aux eaux limpides et de l'autre par une série de statues chapeautées et recouvertes de tricots rouge : les Jizo, protecteurs des voyageurs et des enfants : tout ce dont on avait besoin, pour notre voyage en famille, même à l'approche de la fin du périple.
Les photos
Première ville du Japon, "Capitale de l'Est", tentaculaire avec ses 23 circonscriptions et une agglomération de 30 millions d'habitants (soit la plus peuplée au monde), détruite en grande partie à la fin de la seconde guerre mondiale, elle s'impose aujourd'hui comme le centre politique et économique du pays et rivalise parfois avec Hong-Kong quand à la hauteur de ces gratte-ciels.
Installés paisiblement près du Parc de Ueno, nous restons un moment loin de la frénésie urbaine et prenons le temps de voir les acrobates dans les allées à la recherche de fraîcheur (Maxendre n'est pas plus tenté par les dragons que les hommes singes).
Je m'amuse à décrypter les signes "tendances" du moment :
pour les cinquantenaires, visières de 18 cm pour voir sans être vues sur son vélo, avec chaussettes à bras, pour garder la peau blanche alors que jeunes fashion victim ont le teint plus que bronzé et les cheveux teintés ou peroxydés, souvent surmontés d'un canotier pour les filles et, côté fringues : culottes à froufrous avec tuniques à fleurs. Pour les pieds : sandales romaines ou Crocs de couleurs, sans oublier le détail qui tue : vernis à ongles de deux couleurs posés alternativement.
Nous testons également le Métro et son organisation huilée en un système de comptage de stations par ligne (portant l'initiale de son nom : une façon rapide de se repérer quand on est pas familiarisés à la langue), ses cartes magnétiques rechargeables (possibilité de se faire rembourser si non utilisé) et ses compartiments réservés aux femmes aux heures de pointe.
Quartier ASAKUSA
On commence tranquillement par l'avenue Kappabashi Dogugai et ses ustensiles de cuisine traditionnelle pour la plus grande joie d'Eric, avant de revenir à la visite du sanctuaire Senso Ji pour la mienne (ça commençait à manquer ...) et l'arcade des 90 boutiques Nakamise Dori, datant de l'époque Edo et spécialisées dans les attrape touristes pour le plaisir des enfants !
Petit promenade le long de la rivière Sumida à défaut de trouver une navette pour rentrer à l'hotel et nous nous laissons surprendre par le défilé de centaines de méduses provenant de la baie... et de constructions surprenantes comme cette statue de haricot doré...
Quartier SHIODOME
D'architecture ultra moderne, ce quartier compte la tour de Tokyo et un centre économique construit depuis le début des années 2000. Nous y préférons le Hamariku O,shi Teien, autour d'un étang de marée alimenté par le baie de Tokyo. De l'époque Edo, ce jardin au pied des immeubles, était un ancien terrain de chasse au 18éme siècle. Nous y retrouvons des tourdumondistes croisés sur Gili avec qui nous partageons une bonne partie de la journée et qui partent comme nous pour Pekin...
Quartier SHINJUKU
Comme on s'en doute, vu d'en haut, Tokyo est super impressionnante : propulsés au 45 ème étage de la tour TMG (Tokyo Metropolitan Governement), le point de vue, même dans la brume, a de quoi donner le vertige.
Mais vu d'en bas, dans le Shinjuku NS building, un atrium de 1600 m2 avec une cour centrale où trône, suspendu, un pendule de 29 m, c'est pas mal non plus.
Pour finir la journée, à la nuit tombée, nous explorons une autre dimension de Tokyo, éblouis par les lumières de la ville "électrique", avec ses enseignes de néons, ces écrans géants, ces rues surpeuplées...
Comme il est faisable d'admirer la cité de plusieurs sites, nous tentons la Mori Tower mais le prix nous semble prohibitif (pas loin de 15 euros) et continuons notre découverte horizontalement en nous perdant dans les rues, en passant par le Forum international de Tokyo (grand centre multimédia) puis le Parc du Palais Impérial (Marunouchi). Et pour finir la journée, un petit tour dans un des quartiers les plus animés de Shibuya avec ses carrefours ou les feux stoppent les voitures pour libérer le flot des piétons dans toutes les directions (y compris en diagonales) tant le quartier est réputé pour le shopping et la restauration.
Cédant au sport national de la Capitale soit le lèche vitrine, nous visitons successivement : la Sony Building pour ses gadgets high tech, le marché de Tsukiji ou la criée aux poissons (dans le quartier de Ginza), Hrakuji et ses boutiques branchouilles à l'extrême (Shinjuku)
...
Quartier de SHIBUYA
Visite guidée du sanctuaire de Meiji Jingu avec deux guides japonais francophones rencontrés via l'Office du Tourisme pour une somme modique. Le temple Shintoïste est dédié à l'empereur Meiji, le 122 ème du Japon, ayant ouvert le pays au monde, décède en 1912 et pour lesquels il est dit que la population reconnaissante a offert 100 000 arbres composant la forêt alentours et veut chaque année commémorer "son coeur sincère et vertueux" (l'empereur étant notamment réputé pour la rédaction de Maka, poème traditionnel japonais de 31 syllabes). Ainsi, tous les 31 Décembre, une foule immense inonde l'endroit et marque les colonnes de ses jets de pièces tant le coeur du temple devient inaccessible.
A noter un pavillon spécifique pour la bénédiction des voitures.
A la sortie, nous faisons un tour au Kiddy land soit 6 étages de jouets : autant dire que nous sommes repartis accompagnés de pleurs, bouderies et autres singeries de nos petits...
S'il faut du temps pour rencontrer les japonais, et nous n'en avons pas eu assez pour avoir autre chose que des rencontres fugaces : c'est un pays avec beaucoup de caractères et de découvertes surprenantes quelque soient les périodes (moyen âge à nos jours) et la diversité des sites ; de plus, pour des voyageurs qui ne privilégient pas le confort, nous avons été marqués par toutes leurs petites attentions qui font du bien !
Création: Eric Monge