Un petit tour par Sydney quelques heures avant de reprendre l'avion pour Ayers rock et pour donner une proportion : il nous faut quasiment le même temps pour Nouméa / Sydney que pour pour Sydney / Ayer's Rock en plein milieu du continent australien. Enfin, une fois arrivés à bon port et après quelques surprises d'adaptation à la nouvelle conduite (à gauche, en boite automatique, avec le clignotant à droite du volant), nous apercevons le mythique bloc de Uluru : inscrit à l'Unesco depuis 1987, ce monolithe de 348 mètres, composé de roches sédimentaires nommé arkose ou sable de lave égrainé, riche en minéral de fer, avec une partie non visible plus importante tel un iceberg et une circonférence proche des 9 km (on fera le tour en 4h30, compter 2h30 sans les enfants), cette pierre sacrée aux yeux des Anangu (aborigènes locaux) peut être escaladée mais 35 chutes mortelles ont été dénombrées et cela est vivement déconseillé ! avec près de 400 000 visiteurs par an, ce monument a du mal à garder des sources potables après le passage de touristes peu responsables. De même et pour garder le secret entre les parties sacrées pour les femmes aborigènes inaccessibles pour les hommes et vice versa, certaines parties de la montagne ne sont pas photographiables. Pour le reste, tout est organisé à l'américaine avec des points d'eau, des plans, des points de secours, des toilettes et j'en passe... sans oublier les parkings pour vue du lever de soleil pour voiture ou cars (ce ne sont pas les mêmes) et coucher... bien sûr. Il n'empêche que la vue de ce caillou est des plus surprenantes avec ses rigoles noires de cascades suivant le modelé gracieux de cette montagne tout en rondeur et les nuages qui rosissent au reflet de la terre rouge n'ont en rien gâché le spectacle. Une petit pensée bien sûr pour les anciens de Guerlain qui ont connu la pub de Mahora ! Dommage que le logement soit si cher (170 dollars en auberges de jeunesse pour 4), nous nous y serions bien encore attardés. On profitera quand même de l'ambiance country de la région avec un barbecue, une bonne bière Cascade et une musique country plutôt bien assurée par le bushman du coin...
On s'est aussi laissés tentés par les Olga's (nom australien) ou Kata Tjuta (nom aborigène) soit une structure de 36 dômes datant de 500 millions d'années, moins accessible à la famille ou seulement pour une promenade qui, quand les cars débarquent, ressemblent plus à un pèlerinage qu'à la découverte d'un site naturel....
Sur la route, nous commençons par voir des sauterelles et des criquets qui se jettent sur le pare brise, puis au Resort (groupe de logements) des panneaux signalant la présence de Dingos (chiens sauvages australiens) puis des lézards sur le bord des chemins qui mènent aux Kathleen Springs (décrites comme un trou d'eau alimenté par 3 sources, on voulait s'y baigner : on change d'avis vu l'eau saumâtre devant nos yeux) mais l'animal le plus évident de cette partie d'Australie est : la mouche. Tels des ânes, nous évoluons avec un nuage de ces insectes bruyants et forts désagréables au toucher; Vous allez me dire que l'Australie compte bon nombre d'animaux parmi les plus dangereux de la planète et que des pauvres mouches ne vont pas nous faire beaucoup de mal mais à force, je ne pensais être obligée de me munir d'une mouchetiquaire ridicule tellement cela tape sur les nerfs et autant vous dire que pour manger, c'est l'enfer. Seul avantage à cette bestiole, elle nous indique immédiatement quand changer Maxendre... Ce désagrément mis à part, nous rencontrons des Nivernais qui font avec leurs deux enfants de CE1 et CM2 un long périple sur des étapes souvent différentes des nôtres. On se suit sans le vouloir et c'est sympa de continuer à partager sur nos aventures de voyages. Nos enfants ne veulent plus quitter leurs copains et avec les larmes que nous roulons vers Alice Springs en passant à distance du Mont Conner (3 fois la taille de Uluru, datant de 700 millions d'années)...
Perdue en plein centre de l'Australie, à 1500 km de tout autre grande ville, Alice Springs est connue pour ses alternances de grandes chaleurs et fortes pluies qui font déborder sa rivière Todd River jusqu'à envahir les grandes rues de la cité comme il y a quelques jours...
On s'informe également à la télé et voyons l'eau arriver à la calandre de certaines voitures du côté d'Adelaide (nous avons enlevé cette étape pour Melbourne plus à l'Est) et déplorons le tremblement de terre au Chili à Santiago qui a été enregistré à une magniture de 8.8 sur l'échelle de Richter et a déjà denombré 700 morts...
Ici, nous arrivons pour le printemps et l'eau en quelques jours a reverdi le desert et les montagnes environnantes.
Cette ville est aussi à l'initiative de la "School of the air" qui assure depuis 1951 un enseignement à distance avant par radio, maintenant par internet pour les jeunes isolés. De même, depuis 1939, la Royal Flying doctor Services assure une assistance médicale par avion à toute personne, village, communauté sur les territoires du nord australiens.
Nous faisons le plein de formation sur la biosphère du désert en passant au Reptile Center puis au Desert Park (que nous recommandons) et étudions ainsi de près les espèces inoffensives comme les plus dangereuses diurnes ou nocturnes de serpents, lézards, crocodile, araignées, scorpions, perroquets, insectes, Bilby, kangourous et de leur flore environnante (forêt, sable, lac, rivière) au fur et a mesure des saisons. Le matin, Léo laisse enrouler un serpent autour de lui pendant que Maxendre caresse un mini dragon ; L'après midi, Léo découvre l'"arbre de fer", aliment des diprocodons et Maxendre se bat avec les criquets qui sautent joyeusement sur lui au passage de la poussette. Nous devons patienter : tous les parcs naturels environnants ont été fermés du fait des pluies (il a plu en 4 jours l'équivalent d'une année de précipitation). En ville, tout est organisé à l'américaine et les aborigènes occupent les rues pour "zoner" ou pour se déplacer, on ne sait pas trop. Dans l'hôtel, les jeunes se font bronzer sur les bords de la piscine à côté du parking et du motel en brique. Comme les routes sont toujours fermées pour les parcs environnants, nous explorons les "gaps" ou passages (généralement creusés par l'eau) dans la chaîne de montagnes rouges des Macdonnell Ranges, autrefois explorés par les chercheurs d'or puis conservés par les aborigènes comme des lieux sacrés ; on passe pour cela par quelques routes inondés mais qu'a cela ne tienne, nous sommes maintenant prêts à entendre et regarder le désert...
Après un vol un peu mouvementé par les intempéries et 4 heures de retard à l'arrivée pour embouteillage à l'aéroport + récupération des bagages, on ne pense qu'à une chose : un bon lit douillet !
On atterrit alors dans un hôtel en plein centre de Melbourne style backpackers (hôtel de jeunesse) où la sécurité est assurée au maximum puisqu'on utilise la carte magnétique de la chambre aussi pour actionner les portes des toilettes : très ludique certes, sauf en pleine nuit si on oublie sa clé... enfin notre dernier hôtel avant longtemps, on ne risque pas de l'oublier !
Petit journée d'adaptation à notre nouveau mode de déplacement et de couchage pour deux mois : soit un camping car de 3,10 m de hauteur, 6,8 m de long en conduite urbaine à gauche avec boite manuelle et clignotant à gauche de nouveau (dommage on s'était habitué à droite pour une semaine) et au changement de climat océanien avec grosse mer, grand vent, forêt humide et plage de surfeurs ou pécheurs du Dimanche pour ce long week end de fête nationale.
Pour la première nuit, nous nous contentons d'une place sur le parking à coté du terrain de rugby pour s'improviser une soirée australienne avec bière, télé devant le match en live et une bonne pluie qui entretient l'herbe bien verte ! Les enfants sont ravis et ont l'impression de retrouver un temps soit peu leur chambre... on alterne paysages de mer et de terre ressemblant aux îles britanniques. Dès que l'on s'éloigne des côtes, la verdoyante et entretenue campagne se dévoile avec vaches et moutons à volonté à l'ombre des arbres couchés.
On s'installe à la nuit tombée sur des haltes dans les forêts humides (Gully state park et Otway fly tree top walk) avec acacias, gum tree ou eucalytus et blackwood, fougères géantes, lichens, mousses, cigale chevelue même des étranges escargots carnivores... nous ne trouverons cependant pas de vers luisants ni de crevettes fantômes... Les barbecues electriques à disposition gratuitement et entretenus par la commune sont un lieu de rencontre appréciable et permettent des grillages excellentes !
Dans un second parc, les promenades sur une canopée métallique nous transportent en moyenne à 25 mètres au dessus du sol voire 47 mètres pour le tour en spirale afin d'étudier les différentes couches de végétations ; comme certaines espèces de la flore sont préhistoriques, Léo a le plaisir de découvrir quelques statues de dinosaures au détour du chemin.
Enfin, nous rejoignons notre destination la plus à l'ouest de notre trajet le long des cotes australiennes pour admirer les 12 apôtres et autres formations rocheuses, séparées de la côte du fait de l'érosion (2 cm par an) soit des paysages hauts en reliefs, majesté et couleurs.
La nuit sur Cape Otma est animée par des Kookaboora aux cris de singe hilare, en compagnie d'indoléents koalas et de vifs perroquets multicolores nichés dans les eucalyptus au dessus de notre camping car.
En remontant les lacets de la Great Ocean Road, entre les rayons de soleil furtifs et les nuages menaçants, la mer se pare de teintes plus métalliques et les rouleaux grossissent : paysage à couper le souffle... patience pour les baignades vivement déconseillées !
Ceci ne bloque cependant pas dans notre avancée en ferry pour les péninsules Bellarine puis Mornington, notre objectif étant, sans passer par Melbourne : Philipp Island.
Arrivée pour le déjeuner des pélicans à SanRémo, nous nous régalons face à la mer sur la baie de Woolamai (c'est l'avantage du camping car) ; en longeant la côte le long des gros rouleaux s'éclatant sur les falaises de granit rose. En poussant l'exploration alentours, nous découvrons deux Echidnas (porc épic endémique), des oiseaux moutons (qui partent pour leur migration jusqu'en Alaska), des papillons jaunes, un wallaby, un lézard de 40 cm et deux de nos amis les serpents en retrait du chemin. Prenant le temps d'échanger avec des Français/mexicains installés à Melbourne depuis deux mois et nous découvrons que la marche des pingouins que nous projetions de faire est en fait un grand show avec estrades et projecteurs sur la plage pour les apercevoir se dandiner en sortant de l'eau et retrouver leur foyer sableux : rendus exigeants par nos précédentes étapes aux Galapagos, nous décidons de zapper le défilé médiatique de ces plus petits pingouins au monde (30 cm en moyenne) pour tenter la rencontre des otaries ; nouvelle déception : la péninsule sur laquelle elles nichent n'est pas accessible et c'est sur écran géant, en court de réparation, que nous sommes censés les voir : dommage... reste la promenade le long de la côte, cependant agréable ...
Si la baignade dans la Tidal River n'est pas tentante (un peu marron-rouge), les ballades en hauteur donnent de bons points de vue. Wilson's Promontory (alias Wilson's Prom) est le second park le plus visité d'Australie et si l'on tient compte du fait que ce pays est 11 fois plus grand que la France pour une population 3 fois moins importante, on comprend maintenant pourquoi les locaux ne sont génés par le fait de s'agglutiner dans les campgrounds, serrés les uns à côté des autres... il faut préciser que nous sommes arrivés pour le week end.
Les paysages sont beaux, la température est propice à la marche, notre aventure nature en Australie commence vraiment....Les découvertes sont enrichissantes sur l'ecosystème entretenu par les aborigènes notamment l'utilisation du "feu maîtrisé" en forêt pour renforcer les écorces des arbres, éviter la trop grande propagation d'insectes de type termites, permettre le nettoyage des arbres morts et la régénération de ces endroits principalement plantés d'eucalyptus qui eux résistent aux feux.
Moins natures mais tellement agréables, nous nous faisons aux BBQ comme tout bon australien, avec saucisses a toutes les sauces.... Hisse! y compris barbecue ( la sauce ), et a toutes les viandes (on n'a pas encore gouté au kangourou qui pululle et est plutôt classés parmi les nuisibles...).
Sur le plan pratique, le camping car est spacieux, et les enfants sont contents d'avoir la même "maison de nous" tous les jours, même si il n'est pas au même endroit.
La conduite à gauche n'est pas encore instinctive, pas plus que la taille de l'engin, mais on n'est jamais obligés de faire des détours pour sa hauteur, et c'est déjà ça !
Après deux jours de récupération à Lake Entrance, on reprend la route pour Mallacoota.
Comble du voyage : on ne pense qu'à la chance que ces découvertes nous procurent ; Sollicités par l'adaptation aux différents pays (mode de vie, langues, caractères, monnaie, nourriture), la gestion logistique parfois pesante du voyage (itinéraires, organisation des étapes, ravitaillements, lessives, repas, traitement photos), les documentations parfois indigestes sur nos visites, les enfants (s'en occuper 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 surtout pendant les trajets en transport en commun, les écouter d'autant plus en pays non francophones, les porter, être vigilants à leur sécurité, rythme, humeur, les cajoler), nous sommes par moment assailis par la fatigue sans crier gare et on a beau la chasser, une certaine lassitude pointe, d'autant que si les rencontres sont enrichissantes, elles sont souvent éphémères et les amis, les proches qui nous connaissent par coeur manquent de plus en plus, le pays aussi .. surtout la diversité d'alimentation possible et les fromages qui puent !
L'enchaînement des étapes vire à l'accumulation et nous passons par l'étape bien connue de la perte de repères spaciaux, temporelles et affectives ...
On se sent loin des vacanciers au repos sur les plages et on adopte définitivement la casquette de voyageurs, quoique cela nous en coute... de fatigue bien entendu, pour le reste, nous ne sommes pas à plaindre et profitons de la chance que nous avons de vivre cette expérience en imaginant bien que vous seriez en droit de vous gausser de notre baisse de régime .... si vous pouviez être avec nous nous verrions les choses autrement : c'est sur ! vous manquez un point c'est tout !
Quoiqu'il en soit, nous ferons de belles ballades sur ce bras de mer coincé entre deux lacs et la Mer, avec une végétation décrite comme méditerranéenne, avec un maquis à l'approche de sa grande plage de sable blanc ; au retour, magnifique coucher de soleil sur la baie avec les pélicans qui attendent le retour des pécheurs pour espérer récupérer quelques excédents de poisson et je ne sais pas si nous ressemblons à ces pélicans mais nos voisins nous offrent également un peu de leur pêche du jour! On aura en vain cherché l'oiseau lyre, capable d'imiter les autres animaux, voir même des bruits humains comme un train ou une tondeuse a gazon. Bien que gros comme un paon, l'animal reste discrêt : dommage.
A nouveau de belles marches le long de cette côte plus sauvage à la recherche des Pinnacles(piton rocheux blanc et rouge), en compagnie de quelques kangourous gris, de gros papillons, de perroquets multicolores et de corbeaux aux râles de bébé plaintif. En poussant un peu plus l'exploration de la pointe nord, nous découvrons des formes de roches (comme sculptées) fort étonnantes et rebaptisons pour l'occasion l'endroit "Cap Campanella" en rappel aux peintures abstraites de mon prof de dessin Henri Campanella...
Sur la plage, les enfants n'ont aucun complexe à aller aux devants des petits australiens même s'ils ne parlent pas la langue et baragouinent des mots en français avec l'accent australien pour attirer leur attention. Ainsi nous approchons une famille de pêcheurs de Melbourne avec bière pour arroser la fin d'après midi et devenons ainsi leur supporter en les encourageant à accrocher les gros poissons dans les rouleaux. Cependant et car il fortement déconseillé de rouler la nuit (si l'on veut éviter de ramener un kangourou sur le pare choc), nous devons rapidement les laisser pour retrouver la piste infernale tant il y a de bosses qui font trembler du sol au plafond notre monstre (de véhicule) sur 8 km (c'est long quand on ne dépasse les 20 km/h).
Mais où est la ville ? Nous en faisons le tour sur le périphérique local en pleine verdure : on ne voit ni bâtiments officiels, ni immeubles ..... Avec 300 000 habitants, cette capitale australienne très étendue camouffe ses maisons de la route derrière des buttes de gazon ou des arbres.... on est loin du modèle des mégapoles traversées !
On ne peut plus tranquille, le centre ville est construit près de la rivière artificielle avec des commerces fermés passés 17 heures et des parcs...
Tout est aseptisé et semble neuf. On ne peut pas dire que ce soit vivant ...nous nous réfugions dans un pub : dernier vestige de l'animation locale !
Pour le reste, Canberra est un modèle d'urbanisation en terme d"organisation des espaces et accès : pour les bus, les vélos (beaucoup de cyclistes), les piétons, et l'emplacement des bâtiments : les musées, les ambassades, les entreprises et les commerces sont regroupés par zone.
D'un point de vue culturel, l'évènement du jour est l'exposition de peintres français tels Cézanne, Matisse, Van Gogh, Gauguin, Lautrec du Musée d'Orsay au National Gallery et cela attire tellement de monde que les chauffeurs de taxis ont quelquepeu du mal à faire face à la demande ...
et nous avons eu de la chance de réserver la dernière place disponible alentours pour notre camper van.
Nous préférons éviter la queue de la grande exposition pré-citée pour découvrir le Questacon qui n'est pas un gros mot mais un musée scientifique et l'expo consacrée aux enfants réussit à les captiver une matinée entière : du jamais vu ....
l'attention de nos chérubins a été retenus plus d'une demi heure sur une série de jeux et d'expériences scientifiques illustrant les base de la physique.
Pour notre part, nous nous faisons peur avec la reconstitution du tremblement de terre de 2004 dans
n un appartement au sein duquel nous prenons place (Magnitude 6) avant de nous cramponneret imaginons, avec un fort pincement au coeur, ce qu'a dû être celui de Santiago il y a quelques jours.
Pour reprendre un peu d'air après ces fortes émotions, nous voulions faire un petit tour dans le quartier officiel qui s'est avéré être immense ; En effet, les distances, sur un plan sans échelle remis ar un commerçant, représentent en réalité un sacré bout de chemin pour atteindre le parlement (siège du common wealth). Constraste d'une architecture grandiose au représentations internationale avec en face une petite guérite où les aborigènes accueillent les visiteurs que nous sommes pour rappeler que tout n'est pas encore clarifié sur la répartition des territoires entre ethnies.
Cela nous pousse à compléter nos informations sur l'histoire de ce pays au Musée National d'Australie avec une exposition sur l'histoire des aborigènes et, en film d'introduction, les excuses (du 13 Février 2008) officialisées par le 1er Ministre et le gouvernement au peuple aborigène pour les actes peu glorieux de l'histoire "blanche" à leur encontre et pour signifier une première étape vers un avenir plus reconnaissant ; cette rétrospective est fort captivante si l'on veut mieux comprendre la source des tensions voir du fossé entre les deux peuples et ne pas oublier d'admirer une magnifique collection d'objets traditionnels aborigènes et des îliens du détroit de torres au nord du continent qui nous en met pleins les mirettes....
Comme Léo ne débranche pas des dinosaures, nous repartons ensuite pour un enième Musée (national) qui le lance dans des histoires à rallonge quand ce ne sont pas un milliard de questions sur la pseudo traduction des pancartes juxtaposant les maquettes. Une projection a attiré mon attention (pas celle de mon voisin qui dormait) sur la découverte d'un fossile faisant semble-t-il le lien entre les dinosaures et les singes (donc peut être un ancêtre à nous) : histoire à suivre...
La plage a semble-t-il le sable le plus blanc du monde; En comparaison avec celles de Nouvelle Calédonie, on ne le parira pas, mais c'est un endroit agréable où l'on observe au réveil les kangourous en plein petit déjeuner !
On peut camper dans le park (c'est en fait plutôt rare car on est plutôt systématiquement orientés dans les établissements commerciaux prévus à cet effet). Petit stop avant la sortie au seul arboretum géré par des aborigènes sûrement très intéressant pour les spécialistes de la botanique, un peu moins pour les ignorants que nous sommes (à noter, il est gratuit). Après midi : glandouille sur la plage (vous savez quoi : ça fait du bien de ne rien faire, sisi). On a la surprise d'apercevoir à la tombée de la nuit un oppossum (greater glider) juste au dessus de la caravane : très sympa avant que le voisin le nourrisse (il y a beau y avoir des panneaux partout spécifiant qu'il est interdit de nourrir la faune sauvage, peu de gens les suivent) car n'ayant pas eu satisfaction sur la quantité, il s'est mis à pousser des cris à faire dresser les cheveux sur la tête : heureusement, Léo et Max dormaient déjà...
Le lendemain, en partant du port d'Huskisson, on embarque pour une croisière plus que pénarde afin d'observer quelques rares dauphins (dommage, ce n'est pas l'époque des baleines) mais les enfants sont contents : tant mieux ! La plage est praticable pour la baignade avec les enfants et on en profite à fond pour faire des chateaux avec tunnels, des dessins avec coquillages et apprendre à écrire sur le sable avec Leodagan, enfin jouer avec les vagues beaucoup moins impressionnantes que dans l'océan avec Maxendre...
Bref on fait le plein de mer avant de retourner dans les terres.
Imaginez la Normandie avec des arbres immenses de type eucalyptus et vous saurez un peu mieux à quoi ressemble la kangooroo vallée avec ses routes de montagnes et ses champs plus verts qu'un green (certains sont d'ailleurs tondus). Ensuite, on ne se rend pas tout de suite compte que l'on rentre dans les blue mountains puisqu'on arrive par le plateau et une série de villes d'où la vue est bouchée. Mais lorsqu'on approche d'une fantatisque cascade (Covett Leap) ou des falaises à Blackheath, Evans ou aux three sisters (3 soeurs), le point de vue est tout simplement vertigineux ! on essaie de suivre le tombant mais cette ballade n'a pas le dénivelé qui convient à la famille : pas génial avec les enfants car même si Maxendre marche de mieux en mieux, remonter les pentes n'est pas encore de son goût ! alors on se sépare : je prends un raccourci sur le plateau avec Léo et Max pendant qu'Eric récupère notre véhicule. A 60 kilomètres à l'ouest de Sydney, ce park national très visité date de 1959 et a été reconnu World heritage Area en 2000 : il tient son nom de l'émanation de gaz produit par l'essence des bois de la Rainforest (forêt humide) composée à 95 % d'eucalyptus (600 espèces d'eucalyptus sont recensés en Australie sur 606 dans le monde) . Longtemps restée impénétrable pour les premiers européens (population aborigène depuis 22000 ans, 1ère exploration blanche en 1813, première route dès 1815), cette chaîne de montagne de grès atteint en son point culminant les 1111 m et s'étend sur 240 km. Nous faisons également connaissance sur le papier avec l'araignée Redback dont la morsure est capable d'achever un homme en 5 minutes (tout juste le temps de fumer la cigarette ...du condamné) : autant dire que nos petits explorateurs curieux sont briefés pour ne pas soulever les pierres...
On repart par la route du Nord qui nous a été recommandée pour découvrir des villages complètement perdus dans la montagne (ou la foret), avec de superbes allées d'arbres qui commencent à prendre des teintes d'automne et des fougères géantes, en guise de palmiers, dans les jardins d'immenses baraques de plein pied, style chalet, ou maisons coloniales neuves. Difficile de trouver un bâtiment ancien en Australie, seulement deux à trois églises qui sortent du lot et une belle collection d'anciens engins de type camions, tracteurs ou wagons qui traînent parfois au détour d'un virage.
Côté conduite, on apprend vite que les pentes font bigrement chauffer nos freins et parfois une petite pause s'impose... comme celle de Wheeny creek : une halte où nous faisons griller des châtaignes au feu de bois (petit mais efficace) ce qui fait briller les yeux hypnotisés des enfants. On s'endort au son des cloches = pas facile avec les cris des bell birds (littéralement oiseau sonnette : on sait que Paques approche mais quand même...) Au réveil, on prend le café avec des suisse/suédois et leur deux filles et échangeons sur la pluralité des nationalités à Sydney (où on compte apparemment beaucoup d'immigrants européens), l'opportunité pour les enfants d'apprendre 3 langues simultanément à l'âge des nôtres, de l'avantage de vivre en Australie et de l'importance ou non d'avoir un vrai pied à terre. Les adieux cette fois ci sont plus durs pour Maxendre qui, du coup, veut rentrer à Paris.
Au détour d'une campagne des plus vertes, on s'embarque sur le Wiseman Ferry, gratuit puisqu'assure la continuité du trafic routier et c'est dans un no man's land que nous débarquons avec un seul caravan park pour 70 km et une place spécialement réservée le long de la route, pour un prix prohibitif sans possibilité de refaire le plein d'eau (ce qui nous manque le plus pour une autonomie parfaite) : nous refusons donc cette offre ...si alléchante pour errer sur ces routes proches de rivières et de mangroves, en évitant au passage un beau spécimen de serpent (protéger la wildlife est parfois un exercice difficile) sans savoir si nous pouvons stationner pour la nuit (500 dollars d'amende si ce n'est pas le cas). C'est alors que nous tombons par hasard sur un discret panneau "campsite" que nous nous empressons de suivre. En fait, nous entrons sur un camp de vacances chrétien qui accepte de nous accueillir compte tenu de l'heure et parce que la bouille des enfants doit lui plaire (ou lui faire pitié, on ne sait pas) ; la charité chrétienne a un prix (on pense que c'est pour éviter que tous les touristes paumés de la région, lisant notre site, débarque chez lui) mais l'endroit est sympathique et nous pouvons dormir sur nos deux oreilles...
Petite halte au Popran National Park pour chercher des pétroglyphes aborigènes, dommage que la voiture de Starky et Hutch soit stationnée à côté : ça fait vachement moins réserve naturelle et beaucoup plus scène de crime avec photo du conducteur avec ses potes et appareil photo sur le siège conducteur ; on doit trop regarder les séries américaines sur les chaines australiennes... Petite halte dans la ville du plus vieux pub d'Australie : pour sûr, c'est une référence locale mais nous préférons la fraîcheur des cascades et papoter avec un couple sud africain et suédois en pique nique barbecue avec leurs enfants.
Retour sur la côte centrale Australienne en longeant la péninsule de The Entrance avec des routes parfois dignes de San Francisco et qui font balancer quelque peu le camping car dans les courbes. L'arrivée sur la plage est dans ce cadre fort appréciable et c'est avec une grande surprise que Léo aperçoit d'abord les ailerons ... non de requins mais de 5 dauphins juste en face de nous : médusés, nous restons scotchés au spectacle un bon quart d'heure jusqu'à ce qu'un chien ait la bonne idée de vouloir embrasser Maxendre. Autant dire que ce dernier n'a pas du tout apprécié et s'est mis à hurlé sous les yeux médusés de la maitresse du chien ! Nous faisons une pêche à pied pour divertir les enfants, Eric s'essaye à la petit planche de surf et j'admire les motifs formés par l'érosion sur les roches le long de la plage. Nous arrivons sous des trombes d'eau à Jervis Bay et préférons suivre les indications du dernier couple local rencontré pour remonter vers le Myalls Lake National Park. Ainsi, nous stationnons à Mungo Brush : un bras de terre coincé entre l'eau douce (brodwaters) et la Mer de Tasmanie côté dunes. Notre exploration de l'endroit via la rainforest n'a pas plu à Maxendre qui s'est pris une branche dans l'arcade (attaché dans mon dos par l'écharpe) mais les papillons et les oiseaux ravissent Léo, aventurier en chef. Le temps n'est pas avec nous et nous continuons de remonter pour chercher un peu de soleil... Dommage pour Jervis Bay !
les photos
Cette ville est certes réputée pour sa superbe plage et son accès à la rivière qui vient s'y jeter mais surtout pour l'attraction touristiques 2008 du New southWhales : le Pet Potoise Pool avec son show aquatique de dauphins et otaries, la possibilité de nager avec les dauphins et de repartir avec une photo souvenir du bisou du dauphin ou de l'otarie. Nous nous sommes prêtés à ce jeu pour le plaisir des enfants et en avons pris sommes toutes aussi un peu, en découvrant combien est douce et la peau des dauphins... même si nous ne sommes pas pour le parkage des espèces sauvages, c'est un dilemne constant entre l'opportunité de les approcher si facilement et le respect de leurs besoins d'animaux ...
Nous testons ensuite le énième park pour enfants dans le village vacances (record battu à 50 dollars la nuit mais le week end de Paques est proche et tout le monde en profite !) et préférons les moments sur la plage même si les activités sont plus réduites, on profite un peu mieux du cadre australien ...
Nous ne ferons pas de halte comme prévu à Byron Bay car un festival de musique pour le week-end de Paques attire beaucoup de monde mais nous gardons un super souvenir du phare et sa cote sauvage, comme de la plage et ses rouleaux à hauteur d'homme des plus impressionnants se succédant sans fin. Nous traversons ensuite pour le fun la mythique Gold Coast soit la Grand Motte puissance 10.
Nous aurions dû prévoir de réserver car tout le monde s'est donné rendez vous dans la région pour Paques : plus de place ni sur la côte ni dans le Lamington National Park. Nous nous aventurons entre deux afin de trouver une plus petite ville pour nous accueillir et qui, pour l'occasion accepte (même si son caravan park est complet) que nous nous aglutinions autour de son entrée pour passer la nuit.
Les "pies" (= tourtes à la viande) achetées pour l'occasion donne un air de fête australienne ; avec les enfants qui se précipitent pour trouver des copains, nous faisons vite la connaissance de nos voisins (suisse allemand immigrés depuis 3 ans) et flânons sous les étoiles à la recherche de notre constellation préférée : la croix du Sud !
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes fin prêts pour des randonnées dans le Lamington et ne sommes pas mécontents d'arriver avant tout le monde sur les lieux ; la rain forest et son "top tree" (ballade en haut des arbres) nous font découvrir des arbres gigantesques et notamment le principe du figuier étrangleur dont la graine pénètre une branche d'arbre et comme son nom l'indique vient étouffer son hôte ; certains spécimens de figuiers persistent, au delà de l'arbre d'origine dévoré par les termites, et évidé en son centre de part en part : fascinant. Après ce plein de verdure, nous reprenons la route soit 37 km jusqu'au Campsite de Canungra (celui qui déborde mais accueille de bon coeur) avec des pentes atteignent parfois 12%, souvent avec des passages à une seule voie et dans la pénombre de la nuit qui approche... suspens garanti !
Et comme c'est Paques, c'est à 5H30 que Leodagan se réveille pour se demander si les cloches ont trouvé le camping car et nos enfants découvrent que le lapin a pris le relai des cloches pour déposer des surprises à leur attention pendant que nous redécouvrons le goût vivement prononcé de nos bambins pour le chocolat...
Quoi de plus étonnant que de débarquer dans une grande ville comme Brisbane alors qu'elle est désertée pour le week end de Paques : le gros avantage est pour parker notre monstre aux pieds des buldings du quartier central des affaires. Si le marché traditionnel selon les guides est purement un attrape touristes, la vue du pont Victoria dans l'alignement de la Queen street (juste à côte de la King street, normal) nous remémore les berges parisiennes du côté de Levallois en direction de la Défense : un pensée nostalgique nous étreint... le pays nous manque un peu en ce moment... Heureusement, même si les musées sont fermés, l'animation bat son plein sur South Bank Parklands entre piscines à ciel ouvert en forme de lagunes (appelées streets beach), espaces de jeux pour enfants (ou playgrounds), saltimbanques et petits stands d'artisanat en tout genre ! Un petit tour en ferry achève notre brève visite et un autre chez le concessionnaire du camperan, histoire de changer la caisse des toilettes, assénit l'air ambiant de notre habitacle !
Grâce au coachsurfing sur le net, nous avons rendez vous avec une famille australienne. Le week end a été animé pour eux puisqu'on ont reçu des amis mais qu'à cela ne tienne, l'accueil est chaleureux : si les présentations sont intimidantes, on se sent tout de suite a l'aise avec Kathie, Luke et leurs deux enfants. Les questions et échanges fusent et tout s'enchaîne naturellement ; on prolonge donc le séjour d'une journée et puis deux puisque des amis de Kathie rencontrés la veille et amoureux de la France nous invitent à un barbecue chez eux le soir. Les enfants s'éclatent a découvrir les jouets des nouveaux copains et se débrouillent pour se faire comprendre en s'amusant ; nous découvrons de notre côté les "différentes femmes" de Tony soient des ménagères françaises de la campagnes des années 50 dans un de ses bouquins de déco française ; on parle Afrique du sud dont Kathie est originaire, politiques australienne et européenne, projets perso et professionnels et bien sûr voyages...Difficile de se quitter alors on tente l'ascension du Loukout en famille et les enfants se roulent dans l'herbe grasse au sommet de la dite colline. Il est malheureusement l'heure de reprendre la route et les enfants boudent royalement à l'arrière du camping car.
Nommé ainsi par le capitaine Cook en 1770, ce park est formé de cheminées résultant d'éruptions volcaniques laissant apparaître le tunnel de lave sans le cône (érosion oblige) ; ces montagnes surgissent de la rainforest et sont impressionnantes ; nous y rencontrons de pauvres étudiants de l'ISG en 3ème année à Surfer Paradise et nous apitoyons mutuellement sur nos sorts respectifs avant qu'ils nous annoncent que les balades prévues sont difficilement accessibles avec les enfants : nous ferons donc gentiment le tour du fameux Mont Ngungun mais ne pouvons décidément pas approcher les cheminées. En cherchant comment payer notre droit d'entrée au Campsite, nous partageons une soirée avec des hollandais qui descendent la côte: super sympas.
Quand on a la chance de trouver une place sur le parking tant le site est apprécié par les familles, la promenade est tout à fait agréable sur cette côte sauvage et le Goanna (entre fourmilier et iguane) qui part à la recherche de gâteaux dans les poussettes à proximité de la plage nous fait beaucoup rire. Nous repérons aussi deux koalas aux chalands qui avancent la tête en l'air et faisons un saut jusqu'à la granite beach pour apprécier encore mieux les eaux turquoises environnantes : eh oui, le soleil est de nouveau de la partie !
Dauphins du matin : chagrins, on nous avait annoncés qu'ils venaient spontanément tous les matins à partir de 7H00 près de la pointe de Tin Can Bay, mais ils sont nourris et des pseudo rangers tentent de retenir leur attention pour qu'ils restent docilement près du bord jusqu'à ce que les touristes à leur tour puissent les nourrir à 9H00. Nous partons bien vite de cette nouvelle attraction pour touristes...
Nous sommes un peu perdus : les guides rivalisent de superlatifs pour décrire chaque endroit et l'Australie est beaucoup trop grande pour qu'on les fassent tous ; alors on appelle nos spécialistes en France pour faire le tri : merci à Sylvie et Jean Christophe pour vos précieux conseils !
Petite halte dans un creek avec une anguille de plus d'un mètre stagnante dans une eau translucide certes mais orange : on préfère attendre la Rainbow Beach pour s'ébattre dans l'eau ! Mais que la route semble longue quand il faut porter Maxendre (16 kg le pépère) dans des dunes de sables mous ! l'accès à la plage demande donc une énergie que nous n'avons pas car nous conduisons beaucoup pour arriver dans les temps à la grande barrière de corail ; nous devrons donc attendre d'être en face de Fraser Island pour se tremper les pieds. On arpente la plage de long en large pour résoudre notre dilemme : il paraît que cette île est paradisiaque, elle nous a été chaudement recommandée mais les prix sont déraisonnables ; au final, nous avons déjà profité des plages de sables blancs en Nouvelle Calédonie : encore une fois on ne peut pas tout faire ! A bon entendeur, c'est la plus grande de sable au monde !
Étrange rencontre sur la route avec cet artiste en son genre qui fait de grands modèles d'animaux pour les zoos, écoles... et tourne en dérision le mâle australien en le comparant à un sanglier dans toute sa finesse. Rassurez vous, ses ex femmes ne sont pas épargnées ! ça sent le vécu tout ça ! mais un petit café offert sur ce parking revitalise tout le monde pour une conduite prudente et détendue !
On enchaîne une peu les points de vues sur les plages mais on ne peut pas dire qu'elles se ressemblent toutes et on tombe parfois sur des formations géologiques surprenantes comme à Emu Park avec ces tubes de laves et permettent de prendre de la hauteur pour avoir un meilleure vue d'ensemble de la plage en contrebas et ses milliers de petites boulettes qui la décorent (les crabes en produisent pour se nicher dans la fraîcheur du sable humide à marée basse). Dommage que les chiens errants ne soient pas toujours de bonne compagnie pour permettre aux enfants de faire des châteaux de sable ...
Petit cours sur l'histoire aborigène du nord de l'australie, sur les territoires de Torres Straits (sous la Nouvelle Guinée, australiens eux aussi), sur le lancer de boomerang et concert de Didjéridoos à Rockhampton avant de visiter une étrange grotte aménagée avec une chapelle pour les mariages, avec une excellente acoustique : facile à trouver, suivre les panneaux the caves ! Heureusement, nous étions à l'abri car la météo tourne au vinaigre et nous fuyons les trombes d'eau pour attérir en pleine campagne, au soleil couchant, sous les yeux ébahis de quelques kangourous et de nos voisins de Campsite (et leurs charmants bambins en nombre mais très attachants). Il faut dire que les dîners se prennent plutôt vers 17/18 heures à l'anglaise que 19/20 heures à la mode de chez nous et les distances à parcourir nous font souvent dépasser l'heure de l'apéro et du barbecue local !
On comprend maintenant pourquoi nos voisins se préoccupaient de la météo : un cyclone est passé un peu plus au Nord et nous ne l'avons pas su : en fait, on le découvre par hasard, à la fin de la météo sur une des chaînes nationales : pas de victime heureusement, les dégâts matériels ont cependant touché la zone vers laquelle on se destinait et fort heureusement pour nous, le Parc Eungella ré-ouvre juste ses portes.
Objectif : débusquer les Platypus ou Ornithorynques dans la Broken River. Pour cela, il faut viser tôt le matin ou à l'approche de la nuit car cet animal est fort timide et cherche au fond de l'eau sa nourriture pendant 8 heures d'affiliée en moyenne ; au bout d'une heure d'observations, en repérant les bulles puis la frimousse de cet étrange spécimen, nous n'en avons suivi que trois avant qu'ils repiquent du bec dans les eaux débordantes pour une plongée pouvant atteindre 10 minutes. Les enfants au début attentifs sont difficiles à tenir et préfèrent s'ébattre bruyamment à nos côtés : c'est pas encore gagner pour en faire des rangers...
En repartant, la pluie s'éloigne et nous laisse découvrir le point de vue sur la vallée : the Sky Window (fenêtre sur le ciel) ; le GPS lui a des vapeurs et nous demande de traverser des champs de cannes à sucre pour accéder au Campsite : il a certes une voix charmante (nous lui avons configuré la voix à l'accent québécois) mais il y a des limites ; on revient sur la grande route pour saisir la première opportunité de stop et aboutissons dans un grand parking (on fera plus fun la prochaine fois).
On se demandait où étaient nos amis Annecéens rencontrés en Bolivie qui devaient explorer cette même région en allant vers le Sud et voilà que nous tombons sur eux par hasard près du lagon (artificiel) de Airlie Beach : grandes retrouvailles, les conversations fusent et s'enchaînent sans fin, on racontent rapidement nos aventures et nos projets, improvisons un barbecue près de la plage et c'est déjà l'heure de se séparer puisqu'ils ont leurs bus à 20 H : promis, on se tient au courant de nos déplacements afin de se retrouver vers Sydney.
D'Arlie Beach, nous nous embarquons pour ces îles de sables blancs (à défaut de Fraser Island) et si la mer ne se calme pas, le ciel se dégage juste pour notre arrivée sur ce point de vue superbe.
Le temps de se faire débarquer (on aurait dit effectivement un débarquement), on savoure l'eploration sur une plage carte postale. On se sent un peu pingouins dans nos combinaisons rendues obligatoires par la présence des méduses peu sympathiques dans la zone. La plongée était sans visibilité : les fortes pluies des jours précédents ont brassé la mer et les particules en suspension empêchent de voir son voisin à plus de 3 mètres... les sensations restent cependant toujours aussi ennivrantes et ce laps de temps sans les enfants honnêtement appréciable...
Pendant ce temps, Eric et les garçons rencontrent une famille de suisse pour 10 semaines en Australie : on ne peut plus se séparer sans avoir passé en revue les thèmes du moment : comment gérer la petite famille, ce qui nous a plus, déplu, et surtout ou et comment rencontrer des australiens ?
Les photos
En remontant encore vers le Nord, si je suis ravie de retrouver la végétation luxuriante de la Polynésie (climat tropical), le temps ne s'améliore pas. A la suite d'un glissement de terrain, le fameux Historic Scenic Railway est fermé et nous nous embarquons à bord d'une autre attraction : le Sky Rail soit un télécabine qui survole la rainforest et ses différentes types de végétations puis partons approcher les Baron Falls, une des plus belles cascades à nos yeux, surmontée d'un barrage datant du début du 20éme siècle pour enfin traverser Kuranda, un village noyé par la végétation mais très touristique pour admirer une collection superbe de papillons souvent gros comme la main avec des couleurs plus délirantes les unes que les autres... le laboratoire nous présente les oeufs, les chenilles, les périodes d'incubation en cocon et la durée de vie de ses magnifiques insectes. Enfin, pour compléter notre collection de faune australienne, nous allons à la rencontre du Casoar avec ses oeufs bleus (les enfants se souviennent que Barbouille dans Barbapapa autour du monde avait essayé de les peindre) et toute la panoplie des oiseaux de pays tropicaux... en prenant le temps de profiter de ces moments privilégiés, nous oublions l'heure et descendons parmi les derniers en télécabine pour rejoindre le camping car. Le soleil se montre timidement pour notre arrivée à Palm Cove pour nous faire admirer juste à temps le balai des chauve souris (belles bêtes de 70 à 80 cm) avant l'arrivée de la nuit.
Qui dit mangrove dit crocodile, aussi nous n'avons pas résisté à la tentation de vouloir les examiner de plus près non pas dans une ferme mais le long de la Daintree River un peu au dessus de Port Douglas. Nature oblige, les plus gros n'étaient pas au rendez vous notamment le dénommé Scarface (mâle dominant de cette section de rivière) mais nous avons aperçu certains de ces rejetons et une de ses fiancés ; petit bonus deux beaux serpents dans les arbres et une adorable chauve souris rousse pas plus grande qu'un doigt. Nous poussons ensuite la route en faisant attention à ne pas écraser de Casoar (avec seulement 1500 specimens dans le monde, ce serait dommage...) jusqu'à Cape Tribulation grâce à un ferry, ce qui n'est pas sans nous rappeler la côte Est de la Nouvelle Calédonie et stationnons en pleine forêt tropicale (Jungle Lodge) où nous trouvons enfin deux lucioles et poussons le fou rire, Maxendre en tête, à compter les chauve souris de toutes tailles en vol au dessus de nos têtes. Après cette nuit en immersion totale dans le milieu sauvage, nous allons nous renseigner un peu mieux à la Bat House sur ces petits herbivores endémiques à la Nouvelle Guinée et à la partie Nord du Queensland et partons pour de nouvelles marches explorer les alentours entre forêt (Patrimoine mondiale de l'Unesco), mer (Cow bay, Noah, Myall, coconut beaches) et mangrove avec des panneaux forts sympathiques pour nous avertir des dangers de ces endroits (Jellyfish = méduses aux morsures mortelles, crocodiles...). Il n'empêche qu'en approchant cette Wildlife (vie sauvage), on est pas loin de penser au paradis perdu de Robinson Crusoe et tout le monde semble motivé ici pour limiter l'expansion commerciale.
Côté plongée, dommage ! avec la basse saison, le seul bateau dispo est en cale sèche pour réparation = comme l'échéance de notre étape australienne approche (dans 9 jours à Cairns), nous sommes obligés de rebrousser chemin jusqu'à port Douglas : nous profitons une dernière fois du point de vue à Alexandra Range avant de faire nos adieux à la Rainforest australienne !
On imaginait la grande barrière de corail comme le paradis des plongeurs : un peu comme à Sharm El Sheikh (en Egypte) avec un défilé permanent de petits bateaux à plate-forme, mais on monte à bord de l'un des quelques gros ferry rapides qui propose des croisières à des prix exorbitants soit 180 Dollars par adulte pour une journée hors plongée (rajouter environ 100 dollars pour 3 plongées). Comme la météo n'est pas optimiste pour les jours suivants, nous ne reportons pas la sortie. Heureusement que le temps est clément car les vagues sont bien présentes ! Pendant qu'Eric se prépare pour la première plongée, nous avons droit à une révision complète des consignes de sécurité pour le snorkeling avec même un cours de pose de masque approfondi ! Comme les bambins ne sont pas prêts à mettre la tête sous l'eau, nous optons pour le bateau à fond de verre (qu'ils oublieront de nous facturer) à la recherche de Némo et de ses copains. Je fais la seconde plongée du jour et suis étonnée de l'attitude de la photographe et de quelques niveaux 2 qui n'hésitent pas a lancer des bons coups de palme dans le corail ou à toucher la faune. La palme (si je puis dire) revient à un instructeur qui se pose directement sur une patate. Un énorme bénitier de plus d'une mètre quarante attire notre attention et la diversité des coraux est exceptionnelle ; cependant, nous sommes devenus difficiles après notre passage en polynésie et ne sommes pas éblouis par les poissons car même s'ils sont très beaux et de toutes les couleurs, ils ne sont pas aussi nombreux qu'à Fakarava... Le déjeuner est frugal pour les retardataires en deuxième plongée et cela ne gène pas certains de se resservir sous nos yeux un peu ébahis : mais c'est la nature humaine de continuer à se battre pour se nourrir ! Eric en faisant la troisième plongée croisera un requin de récif et un beau napoléon et se perfectionnera en prise de vue sous marine (location possible d'appareil photo avec caisson).
Nous retrouvons nos amis suisse au Caravan Park et échangeons les tuyaux mais décidons de ne plus renouveler l'expérience sur la grande barrière : grosse déception surtout que nous avions économiser du temps pour en profiter quelques jours !
Un tour guidé aux Mossman Gorges avec un aborigène nous fait très vite oublier cette déconvenue ! nous sommes seuls avec lui et apprenons tout un tas d'astuces pour survivre en forêt.
De Port Douglas nous décidons d'aller parcourir des gorges dans l'arrière pays de Cairns, joli coin! Malheureusement la fête sera gâchée lorsque nous essayons une ballade, soit disant facile, où nous devons traverser une rivière; En essayant de faire passer Léodagan, je glisse et me retrouve, pour moitié dans l'eau : les fesses frappant sur un gros rocher. Quelques bobos s'estompent vite mais pas la déception de n'avoir pas posé le sac avec l'appareil photo avant de faire parade. Malheureusement, ce genre de bête n'aime pas l'humidité; Ceci explique l'absence de photo pour cet article.
Ça fait du bien de passer à côté de vieilles belles baraques non fraîchement repeintes et qui ont gardées leur patine et leur caractère... Un frangipanier nous accueille à l'adresse indiquée via le couchsurfing et bientôt Maggie apparaît avec son chien (une crème avec les enfants) et on se sent vite à l'aise avec elle. En plus, elle nous prète son appareil photo, qui complétera a merveille le petit Fuji que nous avions laissé au fond d'un sac depuis l'Amérique du sud.
On a du mal à démarrer la journée sans véhicule cette fois, mais les transports en commun sont à proximité et il ne faut que 25 minutes pour rejoindre le centre de Sydney en train/métro et bus. On passe par le quartier chinois et comme il se met à pleuvoir, nous optons pour l'aquarium : une collection très complète et on ne se lasse pas, tant les présentations sont variées et les espèces plus insolites les unes que les autres ; le must : un tunnel sous marin autour duquel on peut voir évoluer les requins (même un blanc), les raies, les dugongs, des tortues sans compter les bancs de poissons multicolores ; bref, un vrai festival au dessus de nos têtes : purement magique !
A Sydney, il y a 3 types de transport en commun : les Bus, le train, et le ferry. Grâce a ce dernier, nous pouvons rejoindre Central Quay depuis l'Aquarium, en passant sous le "Harbour Bridge"
et pour rejoindre.... L'opéra. Ce fameux bâtiment qui n'est pas blanc...
On ne le visitera pas aujourd'hui, on préfère faire un tour dans le parc juste a côté et admirer la vue. pour complêter, on sélève via la "Sydney Tower", genre de champignon qui dépasse presque tous les buildings, pour admirer l'ombre de celle ci sur la cathédrale.
Le lendemain rendez vous a Bondi Beach, l'une des belles plage de surf de Sydney avec Vaness et G, qu'on n'a pas revu depuis Arlie beach. Ces retrouvailles sont revigorantes : partis depuis aussi longtemps que nous, on s'interroge de la même manière de pouvoir voyager, les implications présentes et futures de cette expérience, et nos rencontres...
Nous décidons de continuer ces échanges et nous donnons rendez vous le lendemain sur Central Quay. Pendant que nous visitons l'opéra, ils iront voir l'aquarium. L'Opéra est incontournable et son histoire à rebondissement : conçue en béton, dès le départ , par un architecte qui proposa un plan sans savoir comment le réaliser, d'où prouesses techniques, tensions avec le commanditaire après report de délais a répétition (au final, il y a du avoir 10 ans de retard) puis démission de l'architecte avant la fin du projet. Il n'en reste pas moins que les salles sont impressionnantes et bien pensées. Léodagan est déçu de ne pas pouvoir aller chanter sur scène.
l'après midi, nous ferons le musée, notament avec sa partie sur les ....Dinosaures, et oui, nous n'y coupons pas.
En rentrant, nous nous rendrons bien compte que Sydney est une ville de bord de mer.
En revenant par le train, une forte odeur de poisson nous accueille, ainsi que le monsieur dont elle émane, dans son ciré jaune : il a passé la journée à pêcher, et les enfants sont amusés de voir les poissons dans son sceau.
Pour la fête du travail, nous irons passer la journée a Manly, autre plage au nord de Sydney. On y arrive après 30mn de navigation depuis Central Quay. L'endroit est sympa et nous y passons la journée. En revenant, nous ferons un tour dans "the rock" le quartier branché au pied du Harbour bridge, où nous déambulerons dans un marché "bobo". Les vues sur l'Opéra feront encore chauffés les petits appareils photo.
Nous disons au revoir a nos amis globetrotters et essayons de prendre rendez vous le mois suivant à Bali, dernière étape commune à nos périples.
Notre hôtesse est malade, nous essayons difficilement certes de ne pas être trop envahissants... surtout que les discussions du dîner ou du petit déjeuner sont riches d'enseignement et passionnantes...
Libérée de son travail pour le week end, Maggie nous emmène faire un tour dans le quartier attachant de Newtown avec ses vieilles façades, ses cafés aux terrasses remplies d'artistes ensommeillés pour ce Dimanche matin, son défilé de style plus déjantés les uns que les autres (mais loin des modèles barbie et ken et autres fashion victims de la golden coast), ses animations amateurs (comme cette manifestation pour le respect de l'environnement), ses églises pleines de fidèles prêts à nous enrôler mais avec une architecture gothique et un cimetière ancien dans la verdure avec un immense arbre aux racines exubérantes qui réjouit les enfants.
On décide de profiter de cette dernière journée pour défouler les enfants dans le zoo local, a coté de l'aquarium. Dernier tour en ferry pour profiter une dernière fois de l'Opera et du Harbour bridge sous le soleil.
Maggie nous accompagne une dernière fois à la gare avec "Deadly" (c'est bien le nom de son chien) pour un dernier au revoir et nous voici de nouveau sur la route avec les bambins, les sacs à dos pour notre grande étape du tour du monde : l'Asie.
Les photos
Création: Eric Monge