Personne n'est surpris : la navette pour San Pédro de Atacama à la frontière Bolivie-Chili n'est pas au rendez vous ; il nous faudra attendre 1 h 30 pour la voir apparaître et nos chauffeurs boliviens sont éprouvés tant par les 4 jours de trajets sur sels, pistes et sable que dans leur patience car ils ont encore 15 heures de route pour rentrer.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! dans la série changement radical d'ambiance, nous sommes servis : les routes sont fraîchement goudronnées, nous dépassons les 60 kilomètres/heure par vent de face, et il est même prévu des pistes d'arrêt d'urgence car la descente est vertigineuse ! bref, retour en fanfare dans la civilisation moderne ! quoique. Les gens de San Pédro nous font penser à
des hippies, après un lendemain de fêtes: la différence avec la Bolivie est difficile à avaler (du point de vue des tarifs aussi)... Un petit tour dans les étoiles et on s'en met pleins les yeux : ici, c'est un des plus beaux ciels du monde avec très peu de nuage et d'humidité, et en s'éloignant de quelques kilomètres dans le désert, on observe parfaitement les étoiles. Alain un français exilé au Chili, qui a toujours du mal après 15 ans a se mettre dans la tête que l'été commence en décembre et non en juin, nous explique la vision du ciel au travers des âges et nous montre les constellations, dont beaucoup sont inconnues au nord. On vous recommande cette expérience de vulgarisation. Pour le reste nous flânons dans la ville, découvrons son parc pour les enfants (ils iront 3 jours de suite) et une petite cafétéria où Valérie, française venue étudier l'espagnol,
s'est finallement installée et nous régale de ses petits déjeuner. Nous sommes toujours avec Jé et Vaness, couple rencontré sur le Salar, et faisons les mêmes parcours...
Une petite excursion à la Vallée de l'Arco Iris, vallée aux multiples couleurs, jolie, mais après le Salar nous sommes devenus difficiles, et un endroit ou des pétroglyphes ont été découverts. Ce sera tout pour les visites, on a besoin de se reposer. Nous décidons de suivre nos nouveaux amis pour Salta pour faire la descente par lAargentine, moins chère, plutôt que par le Chili.
Les photos
En route pour Mendoza, nous décidons de tenter le coup d'aller directement à Santiago si c'est faisable, les enfants sont calmes, et il se peut que le bus arrive assez tôt pour prendre le Bus de 23H00. Miracle, on arrive a 22H30 et le bus de 23H00 est en fait a 22H40. On y arrive tout de même. La route fut longue : pas loin de 24 heures de bus au total, dont 3 heures bloquées à la frontière pour changer de bus: problème d'électricité oblige mais à 3000 m dur, dur de se chauffer, surtout pour les gens qui n'avaient pas prévus le coup et étaient partis en petite chemisette ou pour notre voisin chirurgien qui avait prévu une opération dentaire en début de matinée : pauvre patient, de quoi flipper..... nous avons donc notre compte de transports pour arriver au plus vite à la capitale et récupérer un peu avant l'arrivée des parents d'Eric et la Patagonie. Le taxi nous conduit à un hôtel de sa recommandation des plus défraîchis mais avec un certain charme ancien, qui n'est pas sans nous rappeler notre appart à Paris... un grand tour en ville pour admirer les décorations de Noël sous le soleil et constater le contraste de cette ville où se jouxtent les façades richement ornées du 18 et 19ème siècles et les constructions plus imposantes des années 80. Comme la ville a conservée des collines en son centre, nous cherchons à avoir une vue d'ensemble en commençant par le Cerro Santa Lucia, petit comme les buttes Chaumont puis le Cerro San Cristobal, beaucoup plus grand (860 m) pour lequel nous utilisons un funiculaire ; le téléphérique étant hors service, nous arrêtons là les explorations et descendons par le zoo : Maxendre est ravi ! Le soir, nous passons un moment agréable dans le quartier Bellavista avec David, un grenoblois de passage pour le boulot. Un rendez vous est pris le lendemain pour aller au concert de Buena Vista Social Club (manque de pot, il sera annulé : Pas de Compay Segundo à Santiago du Chili ou de Cuba...). Nous visitons une des maisons de Pablo Néruda nommée la Chascona : contruction fantaisiste sur le thème du navire en plusieurs parties et décorée de façon on ne peut plus personnelle, ce qui la rend très attachante. Les enfants se défoulent avec leurs copains dans la parc forrestal en face du Musée des Beaux Arts, et nous discutons avec le timide responsable du stand de bibliothèque en bout de parc (une idée à retenir pour Paris) et nous rentrons par le chemin des écoliers, histoire de flâner. Dernier jour de visite avec le Palais de la Moneda et la place d'armes mais nous sommes moins séduits : heureusement que les rues regorgent d'animations, de peintures sur les murs et de décorations de Noel....
La première impression est surprenante : arrivés à l'hôtel par une rue cabossée, nous découvrons une vue par la fenêtre de la chambre des plus héclectiques : les maisons semblent se chevaucher en un fatra de toutes les couleurs et cela met en joie ! En avant pour l'exploration de cette ville aux multiples funiculaires, nécessaires pour escalader les pentes de Valparaiso... A l'origine, elle fut découverte par une expédition espagnole, lancée à partir de Cusco, pour trouver des peuplades aussi importantes que les Incas, fraichement conquis et l'éclaireur se serait exclamé devant la merveille de ces 42 colines : cette vallée est un paradis, ("vallee paradisio, par contraction = Valparaiso). Dommage que ce grand port n'ait pas conservé le charme de ses années de gloire datant du 19ème siècle ; le front de mer n'a rien d'exceptionnel, entre le métro et le port industriel où d'immenses cargos et de quais remplis de containers gâchent un peu la vue, la partie basse est poussièreuse et semble abandonnée comme disait Pablo Néruda : "Valparaiso, tu parais comme une femme qui ne s'est pas coiffée". N'essayez pas les marmittes de fruits de mer sur le port : notre estomac s'en souvient encore ! Heureusement, les hauteurs ont beaucoup de charme, les maisons colorées et le Musée à ciel ouvert apportent beaucoup plus de gaité et de créativité (les galeries d'arts l'ont bien compris) y compris côté restaurant où on trouvent quelques bistros à la française. La seconde maison de Néruda est tout aussi attachante : nommée la "Sebastiana", elle offre un point de vue exceptionnel sur la baie! Aux alentours, Si Vina del Mar est incontournable pour son Musée Fonck et une superbe exposition sur "l'Ile de Paques" (vous y trouverez également un foetus à deux têtes au Musée d'histoire naturelle à l'étage supérieur et une collection impressionnantes d'insectes...), elle l'est beaucoup moins pour son architecture très années 70 et ses plages sans âme devant les casinos à touristes. De retour à l'hôtel à la nuit tombante, la ville qui s'illumine et l'arrivée des parents d'Eric nous rappelle que nous sommes proches de Noel et cela réchauffe les coeurs car nous sommes quelque peu fatigués !
Belle performance pour les parents d'Eric avec ces 12 heures de bus de nuits entre Santiago et Puerto Montt et un système de limitation de vitesse au dessus de leur tête qui bipe à chaque dépassement de la part du chauffeur... sympa !
Puerto Montt n'a été qu'une étape, en fait le point d'entrée en Patagonie et le départ pour de nouvelles aventures en direction de L'île de Chiloe, puis de la région des Lacs.
Après une heure de route, nous embarquons avec la voiture louée sur un bac pour l'île de Chiloe, deuxième plus grande ile d'Amérique du Sud (180 km de long par 50 de large) et déjà nous apercevons quelques lions de mer et deux ou trois pingouins : retour à la nature ! Cette île peut rappeler la Bretagne ou la Normandie par sa domninance de vert (en fait, il pleut plus de 200 jours par an, ça aide) et a toujours vécu en marge de l'histoire chilienne. Emprunte d'authenticité, elle a su garder un charme discrêt avec ses maisons et ses fameuses églises en bois réhaussées parfois de couleurs.
Un petit tour vers la côte pour attraper un bateau en compagnie d'une famille française en poste en Nouvelle Calédonie et approcher les pingouins sur leur rochers, accompagnés de pélicans, fous, cormorans et autres oiseaux marins. Une loutre se joue de nous et se bat pour ouvrir un crabe, sans se faire pincer, à côté du bateau : les enfants et leurs nouveaux copains sont aux anges ! Léo peut enfin parler français et se défoule : de joyeuses courses s'organisent sur la plage et les au revoir sont un peu difficiles : on essaiera de se retrouver sur la route un peu plus tard...
On collectionne les vues des églises (16 classées par l'Unesco), des maisons sur pilotis à la sortie des grands ports et les passages de bacs pour les plus petites îlots : là, ça se complique !
On explore Chepu avec sa fôret engloutie lors du terrible tremblement de terre de 1960 (le niveau du sol est descendu de 2m) ; les déplacements sont longs car si les axes principaux sont goudronnées, les accès près des cotes sont souvent sur piste, avec sensation de faire du manège et le temps manque : il nous faut déjà repartir...
Nous avons opté pour la facilité, quoique ...: une formule car + bâteau entre Puerto Montt (Chili) et San Carlos de Bariloche (Argentine) pour explorer cette partie des lacs, le plus aisément possible avec les enfants. Les paysages sont moins dépaysants pour les Européens que nous sommes (ils rappellent les Alpes) mais les sommets grandioses des Andes (le cône parfait de Osorno à 2000m et le Volcan endormi Trenador à 3500m) sont encore enneigés et la végétation primaire qui les recouvre largement déroute un peu. Petite halte aux cascades de Petrohue dans le Parc national Vicente Perez Rosales, puis on s'éloigne de la civilisation pour ne croiser que quelques chalets de montagne éparses au milieu de nul part et l'hôtel à Peulla où nous passerons la nuit dans une ambiance très coloniale d'un autre âge. Si le soleil ne nous a pas boudé jusque là et c'est une chance (nous avons rencontré à Valparaiso des Allemands qui ont rebroussé chemin, assommés par les pluies abondantes en cette région ; nous sommes encore au Printemps), nous sommes en un clin d'oeil arrosés par une grosse pluie fugace ; le guide a tout prévu, même les gros ponchos imperméables et les enfants, ainsi vêtus semblent de véritables simplets, tout droit sortis de Blanche Neige. Le passage de la frontière se fait en douceur en pleine nature via le Parc nacional Nahuel Huapi : nous restons contemplatifs devant tant de beauté : ses ajoncs, ses arbres plusieurs fois centenaires, ses eaux turquoises du Rio negro qui viennent s'y jeter ; en bref, le paradis pour les pécheurs qui viennent s'y perdre : les eaux regorgent de saumons et de truites. Un dernier sur ces lacs de formation glaciaire et nous arrivons bientôt à la "Suisse" de l'Argentine : San Carlos de Bariloche (en Mapuche "l'homme de l'autre côté de la montagne" en référence aux habitants du côté est de la cordillère).
Tout tient en une seule phrase de Eric : "Tu te rends compte que dans la moitié du temps qu'on a déjà passé à voyager, nous en serons à la moitié du temps de notre voyage" : c'est tout dire !
A peine arrivés à Ranga Roa, et nous sommes embarqués à l'arrière du pick up d'Antoine à la tombée de la nuit, dans une ambiance tropicale, à passer par les chemins de traverse pour découvrir ensemble l'Enigme de cette île.
D'abord sur ses origines :
Nommée le « nombril du monde », ses premiers habitants pensaient être seuls au monde : à 3700 km des côtes chiliennes et 4000 des îles polynésiennes, on peut aisément comprendre : une disposition particulière de pierres rondes dont la centrale magnétique illustre cette thématique dans la partie Nord Est de l'île entre la Volcan Poike et la plage Ana Kena.
Autrement appelée Rapa Nui ou "La grande Rapa" en langue Maori (par similitude avec l'île du même nom aux Australes), elle aurait été investie par un roi polynésien. Chassé des Marquises (pour querelle d'autorité ou histoire de coeur ?), Hotu Matua envoya ses 7 fils à la conquête de nouvelles territoires sur deux pirogues à balanciers ; chaque embarcation pouvant contenir jusqu'à 50 personnes, avec provisions et animaux. Guidés par les étoiles, les formations de nuages et la présence d'oiseaux à l'approche des îles, ces excellents navigateurs ont abordé cette terre par la plage D'Anakena puis seraient retournés chercher le Roi et sa suite. Pour donner une échelle, selon une reconstitution, il faut compter 17 jours pour relier les Marquises et l'île de Paques. On dit que c'est en hommage à ces 7 explorateurs que les Moais de Ahi Akivi regardent la mer.
Redécouverte par un navigateur hollandais Jakob Roggeveen le jour de Pâques soit le 5 Avril 1722, elle porte alors ce nom qui parvient le plus souvent à nos oreilles.
Ensuite, beaucoup de mystères entourent ces géants de pierre : les Moais
Ces statues de 4 à 20 mètres sont immergées de 2/3 de leur hauteur et chapeautés de monolithes en tuf rouge (provenant de la partie ouest de l'île, sensés représenter la chevelure) pour assurer un équilibre pérenne.
La sculpture et l'installation sont des opérations délicates surtout si l'ont tient compte du poids : 1,5 tonnes en moyenne ( et jusqu'à 150 tonnes pour les plus imposantes) et de la fragilité de la pierre (poussières de lave ocre). Elles sont formées à même la carrière, élimées en leur dos jusqu'à former une quille, elle même percée en divers endroits alors que le sol est évidé à ses pieds afin d'exercer un effet balancier pour la redresser. Les colosses étaient ensuite déplacés jusqu'à leur point de chute final soit parfois une vingtaine de km.
Les yeux étaient insérés par la suite : composée d'os (de requins) et de corail ou d'obsidienne (pour la pupille) ; le dernier exemplaire est présenté au Musée Archéologique.
Ce sont des représentations des ancêtres glorieux portant, au dos les couleurs de la tribu (pour la plupart érodées par les vents marins) et de face une attitude peu expressive pour le visage, des ornements de couleurs à la base du cou, et sous le nombril les mains jointes, au dessus du sexe. Situés à des endroits stratégiques pour la délimitation des territoire, les Moais sont ancrés sur des "méaes" ou plate formes funéraires sacrées composées de grosses pierres de lave noire.
Autre personnage mythique :
L'homme oiseau est considéré comme un second roi, ou le chef militaire déterminant le clan dominant sur l'île pour une durée d'un an ; Comme illustré dans le film « Rapa Nui », une compétition de la plus haute importance était organisé à l’occasion de la ponte du premier œuf lors du retour des sternes à la fin de l’hiver; les concurrents suivaient une longue préparation initiatique, avant de donner le feu vert de Orongo à leurs serviteurs "Hopu" en contrebas qui s’élançaient dans la baie pour une course folle, aussi périlleuse dans l’eau que sur le promontoir de l'îlot Moto Nui, pour ramener le précieux objet du culte considéré comme la réincarnation du dieu de la création Make Make.
Le vainqueur se rasait alors crâne et sourcils et s'isolait quasi totalement pour faire respecter son caractère sacré.
Il est largement représenté en gravures rupestres et pétroglyphes.
Autre trésor non résolu : l'écriture Rongo rongo
Découverte par un missionnaire au 18ème siècle, généralement présentée sur une vingtaine de tablettes en bois mettant en scène homme, animaux, outils et présentant 500 caractères différents , elle n'a percé son secret que très partiellement. On présume que le soulèvement des petites oreilles (peuple) contre les grandes oreilles (nobles, prêtres et rois) détenteur de la tradition puis une guerre sanglante entre les clans ont participé à sa quasi disparition et à laméconnaissance de cette trace écrite.
Consécutivement à cette période, l’appauvrissement des ressources de la terre (notamment la coupe
abusive des arbres pour répondre aux besoins primaires et permettant le transport des Moais, fabriqués en nombre croissant du fait des clans,) et la redécouverte de cette île par de grands navigateurs (apportant son lot de maladies) avec l’arrivée des missionnaires (avec de nouveaux comportements vis a vis de leur environnement) ont éloigné pour quelques temps les Pascuans de leurs traditions fondatrices.
La période de colonisation fût grande et loin d'être heureuse mais les anciennes valeurs renaissent et l'île de Paques est enfin reconnue internationalement puisque rattachée au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco depuis 1995.
Tout n'est pas gagné : il n’en demeure pas moins que les recherches pour explorer les sols (le dépôt de sédiments a recouvert une partie importante des vestiges), faire parler les pierres (datage par carbone 14) pour expliquer les techniques employées sont loin d’attirer l’attention de l’intendance assurée par Valparaiso au Chili et de débloquer des fonds suffisants. Les fouilles sur le terrain sont effectuées par des archéologues volontaires ou par des expéditions étrangères financées par des fond privés ce qui donnent libre cours à toutes sortes d’hypothèses sur l’origine de ces statues, et mettent en péril la conservation des trésors mis à jour. En bref, tout est à venir pour enfin comprendre un peu mieux cette civilisation, à moins que les mystères qui l'entourent la protègent encore d'une invasion touristique trop commerciale.
Et dire que tous ces vestiges auraient pu être français si la demande de protectorat français par la dernière reine Rapa nui n’avait pas essuyé deux refus consécutifs...
Les sites qui nous ont le plus marqués :
Anakena : une plage idyllique et qui est contiguë au site Ahu Nau Nau,
Orongo : village cérémoniel de 54 maisons de pierre d'où se faisait l'observation du Motu Nui ; l'île aux oeufs de sterne, derrière lequel se trouve le cratère de Rano Kau de 1,5 km de diamètre, et 300 m de profondeur,
Rano Raraku : Volcan situé dans le nord est de l'île, il fournissait la matière première pour la sculpture de ces monstres sacrés. Composé de tuf ou poussière de lave compactée, elle est plus facile à travailler que le silex (qui fournira les outils à la coupe). On y trouve les restes de 300 Moais en cours de construction ce qui permet d'entrevoir toutes les phases d'élaboration jusqu'à l'élévation de la statut avant son transport.
Ahu Tonga riki : 200 m de long avec 15 statues sur la plate-forme, détruit partiellement en 1960 par un raz de marée, qui avait éloigné ces statues d'une centaine de mètres l'une de l'autre et fût reconstruit entre 1992 et 1996,
Tahai : les premiers tikis visibles de Ranga Roa, dont un restauré avec les yeux,
Ahu Akivi : les 7 seuls moais qui regardent en direction de la mer, restaurés en 1960,
Anakai Tangata : Superbe crique avec cave présentant des gravures rupestres d'oiseaux marins,
Ana te pahu : caverne spacieuse dans laquelle les premiers habitants faisaient pousser leurs cultures à l'abri des plantes colonisateurs,
Vai a heva : Énorme bouche sculptée sur une des cheminées de Poike,
Nous avons passé, pour notre part, une semaine fort agréable, accueillis comme des rois par Antoine et Lolita dans un petit bungalow couleur local au fond de leur jardin. Nous avons aussi croisé la route de deux tourdumondistes suisse : Carole et Vincent et avons échangé les bons plans puisque ne tournant pas dans le même sens.
Sinon, le raccourci pour aller en "ville" était à travers champs et hormis les chiens de garde, aucune animosité n'est apparente sur l'île : les Pascuans sont très aimables et ne s'empêchent pas de vivre au contact des curieux que nous sommes. Qu'ils circulent en gros pick up carénnés ou à cheval (non attaché sur le bord des routes) dans les 3 rues principales de Ranga Roa, ils protègent leurs terres puisqu'aucun étranger n'accède à la propriété et arrivent apparemment à concilier passé et présent, isolement et ouverture sur le reste du monde.
Enfin, il y aurait encore tant à dire mais la chasse aux trésors est déjà finie. Un peu plus reposés, nous repartons pour de nouvelles aventures !
Création: Eric Monge