Le passage de la frontière Pérou/Bolivie est plus cool que Equateur/Pérou notamment car elle s'effectue de jour, dans une ambiance plus détendue aussi et surtout parce que nous sommes un peu plus acclimatés... Nous arrivons donc dans ce petit port de plaisance avec sa plage bien sûr, fameuse entre toutes, ses pédalos pour adultes et malheureusement aussi ses déchets sur les bords du Lac Titicaca. Nous nous sommes inscrits dans un hôtel purement touristique et sans charme car celui de notre choix est complet avant la Toussaint : ici, los Todos Santos. Nous tombons sur Marie et Michael, nos deux français des îles, en allant déguster une délicieuse truite entière a la plancha dans les guérites locales face au port et partageons les mêmes projets : visiter pour le lendemain la Isla del Sol (Ile du soleil).
Berceau de la civilisation inca, accessible en 3 heures pour 15 bolivianos à destination de la partie nord, elle se traverse de part en part par un sentier permettant de visiter les sites archéologiques du Nord : "roca sagrada" ou roche sacrée d'où partirent les premiers incas pour fonder l'empire, le Chinkana ou labyrinthe, les ruines d'un palais et le temple du soleil au Sud.
A noter : personne ne précise dans les agences ou dans les guides que l'accès au site du nord coûte 10 bolivianos, celui du Sud : 5 mais il parait que ce genre de supplément est courant en Bolivie : il nous faut nous adapter.
Il faut à de bons marcheurs 3 heures de marche pour joindre les deux extrémités de l'île ; il nous faudra a peine le double pour rejoindre par hasard les français en train d'admirer la vue d'une baie au coucher de soleil et dans un hôtel juste avant le pueblo (ou village) : pour 70 bolivianos la triple, nous nous offrons le must : tout est relatif !
Un bon petit dej pour nous caler avant de nous paumer dans les terrasses en direction du temple du soleil : il nous faudra presque 3 heures en tout pour nous en sortir et négocier ardemment notre retour auprès de mariniers qui occupent leur Dimanche à arrondir leur fin de mois en rapatriant sans boletos les touristes sur les rives boliviennes (20 bolivianos : et oui le retour est plus cher...).
Comme demain sera la Toussaint, nous sommes un peu prévoyants et achetons à l'avance nos billets de bus : grossière erreur ! Le jour J au lieu L du rendez vous, on essaye de nous extorquer un supplément non justifié de 10 bolivianos par ticket prétextant cette fête. Nous refusons ce chantage, et devons partir à la va vite pour ne pas louper le bus qui en fait part de l'autre côté de la ville.
Autre surprise : nous devons descendre du bus pour prendre un bateau (personne n'en a été informé) et un légère taxe est demandée au passage. Un charmant bolivien négocie pour nous avec le chauffeur pour que je reste dans le bus afin de ne pas réveiller les enfants pendant leur sieste et sommes ainsi planqués au yeux de la police pour traverser le bac ! Il parait que la construction d'un pont n'est à ce jour pas envisageable...
Les Boliviens sont nombreux dans les cimetières pour pique-niquer autour de leurs morts dans une ambiance plutôt joyeuse malgré les circonstances et nous arrivons en 4 heures de temps (au lieu de 3) et 20 bolivianos et quelques à la capitale du pays.
Les Photos
Le choc : au détour d'un virage après le plateau andin, une vallée immense où se tassent les maisons comme en Inde, sur des pentes vertigineuses, avec au centre des grattes ciel, le tout dans une ambiance brique et une densité comme rarement rencontrée jusqu'alors . Impensable et très intrigant. Nous sommes déposés a la hâte, à moitié sur la route, à côté du terminal terrestre et avons un peu de mal a nous repérer avec Marie et Michael quand nous mesurons, sur divers plans, l'étendue de la ville. Ici, pas de place des armes, pas de e-Peru (informations touristiques officielles), nous devons nous adapter a la Bolivie. Nous devons aussi nous frayer un chemin en tant que piéton dans la conduite quelque peu anarchique de cette grande ville et demandons au final à un taxi de nous jeter sur une place centrale avec hotels pour diverses bourses.
Sur les recommandations du chauffeur, nous marchons en file indienne dans les rues en pente pour surveiller mutuellement toutes nos affaires dans cette ville où la pauvreté est connue et la tentation grande ...
Nous posons nos valises a la Posada de la Abuela, chère mais reposante et au centre des visites de la ville.
O miracle, nous arrivons à retrouver nos deux francais après un jeu de piste pour diner ensemble.
Demain, chacun repart de son côté .
Eux vont découvrir les ruines de Tiwanaku ; nous restons en ville pour reposer les enfants, qui sait si nous nous reverrons ?
Apres une bonne nuit réparatrice , petite surprise en sortant : nous découvrons chez les marchands de la rue des bébés lama séchés, des pierres aux motifs spéciaux : en fait, nous sommes proches du marché aux sorcières (forts sympathiques au demeurant et discrêtes) qui nous promettent fortune, amour, santé et autres pour l'achat de leurs objets de culte aymaras. Les Aymaras forment la communauté indigène la plus nombreuse de la Bolivie. Convertis au catholicisme par les espagnols ils n’en conservent pas moins des croyances ancestrales vénérant la Pachamama, la déesse de la terre, le soleil et de nombreuses autres divinités représentant les éléments ou la nature. Les Aymaras se rendent au Marché des Sorcières pour y trouver des remèdes maison, des herbes et toutes sortes d’ingrédients qui leur permettront de faire des offrandes aux esprits et au dieux ancestraux.
Nous visitons le Musée des métaux précieux où enfin nous trouvons quelques masques, couronnes et autres bijoux incas en or pré incas.
Profitant de la grande ville, nous faisons quelques emplettes nécessaires pour les enfants : chaussures pour Léo (les pointures semblent plus petites qu'en France, ce qui nous permet de lui trouver des chaussures de marches) et lunettes de soleil, chaussettes pour Max (perdues lors les multiples nettoyages), et visitons le mirador et son parc : dommage les jeux pour enfants ferment à 14 heures...
Nous partons, grâce à une agence, en bus, à l'assaut de la cordillère Réale pour battre un nouveau record d'altitude à 5200 m pour les enfants et 200 de plus pour nous; autant dire que cela nous a un peu coupé le souffle mais la vue est splendide. Nous ne ferons pas de ski, le glacier a presque disparu avec le réchauffement planétaire ; de toute façon, on avait pas l'équipement...
Un petit tour à la Vallée de la Luna nous rappelle un peu l'ambiance des parcs nord américain de type Bryce avec la ville à deux pas et ça aussi, c'est la surprise!
Nous découvrons un restaurant à la déco typiquement conquistadores qui jouxte le Musée de la Coca, fort intéressant aussi bien pour apprendre comment elle est cultivée, consommée de façon locale, sa place dans la société (un champ de Coca est une des premières acquisitions d'un jeune couple et permet un moyen de subsistance toute la vie), ses pouvoirs magiques, thérapeutiques (l'huile essentielle qui en était extraite servait d'anesthésiant pour les trépanations au XIIIème siècle), ses vertues contre l'altitude (amélioration des capacités respiratoires par augmentation des alvéoles), et contre l'occupant (elle permit en secret de résister au joug des espagnols qui en 1650 en interdisent la consommation sous l'inquisition puis la rétablissent en vue d'améliorer les rendements dans les mines), ses dérives : avec la découverte de la cocaine, de la dépendance créée par sa version chimique en gériatrie notamment... aux Etats Unis dans les années 60.
Aujourd'hui, 16 pays sont producteurs et consommateurs de cocaïne légale (via la bien connue marque de soda ; la France apparait à ce titre en 2nde position) mais on ne compte parmi eux ni le Pérou, ni la Bolivie... cherchez l'erreur !
Un dernier tour en ville pour apprécier l'animation des vendeurs ambulants qui se regroupent dans une même rue par spécialité peinture, casquettes, éviers, colliers pour animaux...
Chaque pays en Amérique du Sud semble avoir sa "Ville blanche", sa ville du Chocolat et sa ville symbole d'indépendance ; Sucre, Capitale Constitutionnelle de la Bolovie (la Paz est le poumon économique) ,réunit ses trois critères. Une étape de repos par excellence à 2700 m, après ce long périple riches en découvertes et un arrêt attendu depuis longtemps par Leodagan pour le Parc des Crétacés : à l'origine, un lac peu profond où se cotoyaient plusieurs espèces de dinosaures (4 familles sont identifiables, on ne peut pas distinguer les espèces avec seulement les empreintes) qui ont laissé les traces de leur passage dans ses alluvions ; après le Jurassic et avec la formation des andes, cette surface s'est retrouvée à la verticale, la plaque s'est solidifiée avec les empreintes et fût dévoilée par l'exploitation de cette carrière due à la cimenterie la plus proche. Les ouvriers butant contre cette plaque de quartz trop difficile à travailler, ont découvert ces empreintes de dinosaures et un Musée a été aménagé pour les exposer au public que depuis 3 ans. Cependant, on ne peut approcher cette plaque à moins de 15 mètres, car cette zone reste trop dangereuse et il est prévu de recouvrir cette zone de latex pour préserver ces trésors de la menace d'éboulement lors de la saison des pluies ; un système d'irrigation est également en cours d'élaboration. Une reconstitution grand format de chaque espèce de dinosaures présente ravissent les enfants, le tout agrémenté d'une animation sonore des plus terrifiantes ...
La plaque fait tout de même 1200m de long sur 110 de haut.
Rendez vous également immanquable ici : le marché dominical de Tarabuco: certes avec une partie touristique, il permet d'admirer les beautés folkloriques des régions environnantes. Les touristes ne sont pas toujours les bienvenus pour déjeuner à la mode local mais il suffit de ne pas se formaliser et d'insister un peu en demandant à différents marchands pour obtenir gain de cause...
Les photographes ne sont également pas toujours appréciés : il suffit d'être discrets ou de demander la permission mais globalement, toutes ces précautions des locaux ne sont-ils pas pour préserver un minimum d'authenticité ?
Petit tour nostalgique au Parc Bolivar qui présente en version réduite de la Tour Eiffel et compte pleins de jeux mécaniques pour les enfants...
Nous faisons aussi une petite halte au cimetière pour clôturer la semaine de Toussaint et découvrir un peu mieux les coutumes lors des hommages aux proches.
Nous terminons en toute sérénité la journée par la superbe vue de la Recoleta sur la ville ensoleillé par les derniers rayons du soleil.
Sous ces aspects calmes, la ville regorge de couleurs avec de nouveaux défilés et des animations de rues même tardives dans la nuit autour de la place du 25 de Mayo sous la protection de la statue de Simon Bolivar.
Dans le jardin de notre hôtel, nous reprenons des forces avec Marie et Michael, malheureusement mal en point après une tourista qui leur a valu une perf de 4 heures pour ré-hydratation, rencontrons de sympathiques lyonnais, Julie Et Johann, avec qui nous partageons repas, discussions et qui se font un plaisir de jouer avec les enfants, ainsi que des argentins qui nous font le programme de visites entre Salta et Mendoza avec moult détails dont un musée de dinosaures ...
La où les choses se compliquent un peu, c'est que nous avons testé une recette familiale que nous ne souhaitons à personne :
Commençons par un Maxou qui fait de la fièvre et nous réveille 10 fois par nuit pour avoir de l'eau, ajoutons à cela qu'il est super bougon et on passe à l'hôpital qui diagnostique une otite et une inflammation de la gorge donc on hésite à partir vu qu'on monte à 4000 m ; rajouter à cela un Léo qui se gaufre sur un banc de pierre et s'ouvre l'arcade sourcilière ; bilan : 6 points de suture ; jusque là, on maîtrise mais quand Léo se réveille le lendemain tout mou, limite somnolent, faisant une sieste de 3 heures au lieu de 1 : rebelotte à l'hôpital ; on fait une radio de la tête : tout roule et on demande si le fait de monter en altitude est déconseillé ; réponse de 3 médecins consultés : non ; les loulous sont de plus en plus bougons : normal, on ne fait plus rien. On décide de partir en rendant plus confortable le transport: nous prenons un taxi qui ne mettra que 2H30 pour aller a Potosi.
Les photos
La route vers Potosi est jolie , et nous pouvons aussi voire le coucher de soleil.
Nous sommes accueillis par les Lyonnais et cela fait chaud au coeur vu que l'adresse de l'hôtel sur internet est fausse et qu'on a eu du mal à le trouver. Les enfants ne veulent pas manger ; qu'à cela ne tienne : ils sont fatigués, tout le monde au dodo ; seulement voila, les deux vomissent dans la nuit et nous revoilà aux urgences ; le pédiatre regarde la plaie de Léo sous le large strip : elle s'infecte, nous indique que l'altitude et la nourriture sont la cause de ses vomissements, que les antibiotiques ne font pas encore effet et qu'il faut assécher les points de Léo (grosse hésitation de notre part vu que Potosi est une ville minière donc avec beaucoup de poussière) ; si on descent en altitude, tout va rentrer dans l'ordre... On ne verra de Potosi que l'hôtel et l'hôpital : et un marché, en passant et nous partons pour Tupiza à 3000 m sur les conseils précieux du médecin de famille (mon frangin) ; pour finir, Léo a des selles liquides, Max n'est pas mieux et est de plus en plus compréhensible, à chouiner tout au long de la journée ; ils refusent de manger : nous découvrirons qu'ils ont chopé avec les antibiotiques une muguet de bouche comme les bébés. Bref, des moment forts en famille que nous aimerions bien vite oublier une fois les bonhommes rétablis. Nous ne sommes pas les seuls ; Yohann a également une turista et se bloque le dos : nous pensons sérieusement à faire l'impasse sur le Salar...
Santé oblige, nous devons redescendre au plus vite et parce que les cars sont incompatibles avec l'état des enfants (Départ de jour à 8 heures le matin pour 8 heures de route dont une bonne partie sur piste cabossée = nous craignons d'être éjectés du bus par nos voisins d'où départ de nuit à 20 heures mais arrivée à 4 heures du matin = cela fait plusieurs jours qu'on ne dort pas = on va craquer) ; donc, on casse la tirelire pour prendre un taxi et limiter le trajet à 5 heures = le résultat ne se fait pas attendre : Léo ressourit et Maxou dort comme un Loir. On tient le bon bout. On s'en met pleins les yeux : de l'altiplano aux collines désertiques pour arriver à des montagnes découpées comme dans "Monument Vallée" ou "Brice" (U.S.A.) ... la Bolivie est plus qu'étonnante dans sa variété de paysages. A Tupiza, les gens semblent plus détendus et souriants même si dans les restos, le cheese commercial n'est pas de mise et le service loin d'être aux petits soins. On apprend surtout que la région est essentiellement agricole et que l'arrivée des touristes a radicalement changé l'économie de la ville = comme la formation n'est pas la priorité, les habitants s'improvisent dans toutes sortes d'activités en rapport avec ces étrangers qui apportent beaucoup d'argent même s'ils sont difficiles à comprendre.
Manque de chance, comme les enfants refusent toujours de s'alimenter et après consultation d'un énième toubib, on découvre qu'ils ont chopé un virus dans la bouche et l'estomac de type herpes (très courant dans la région) qui nécessite 3 jours de traitement avant résultat probant : autant dire que nous sommes décontenancés. Pour nous détendre, nous flânons dans les rues de la ville et visitons de long en large les marchés, parcs et autres lieux animés, histoire de nous changer les idées. Nous prenons le temps d'étudier les différentes offres des tours opérators pour le salar à défaut de savoir quand partir et optons pour un passage à Uyuni et une arrivée à San Pédro de Acatama au Chili pour récupérer un peu de temps. Après négo, le tour pour 4 revient à 4500 bolivianos les 4 jours mais nous laisse toute la liberté de choix au rythme des enfants. Nous prenons aussi une journée en 4x4 pour visiter les alentours et avoir un avant goût de ce qui nous attend dans le salar : les enfants sont enchantés, reste l'inconnu à savoir quand ils seront retapés pour le départ... Le guide est génial, et nous demandons à le retrouver sur le Salar ; Cependant, dernier coup de bambou : une turista carabinée des 2 ! Mon frangin explique que ce peut être une réaction logique de leur organisme après toutes les séries de traitement. Le suspens sera tenu jusqu'au bout et les fils de Leo enlevés avant le départ pour de nouvelles aventures !
Pour les amoureux de grands espaces en tout genre, c'est un pur régal !
Nous avançons au plus vite sur la remontée à Uyuni car nous avons déjà visité les Monte rico et l'arrêt dans le village de Butch Cassidy ne nous inspire pas vraiment... Petite Halte obligée à Uyuni pour organiser le tour privé entre la frontière bolivienne et San Pédro de Acatama au Chili avec les membres de la voiture suiveuse (nous partageons les repas) et nous filons au plus vite vers le cimetière de trains, découvrir les premières locomotives boliviennes dans ce qui fût le noeud de la circulation ferroviaire entre le Chili, l'Argentine et la Bolivie : principale activité économique de ce pueblo (= village) avant les tensions avec le Chili, la chute des exportations de minerais et l'arrivée des touristes. Ces monstres rouillent à 3800 m d'altitude depuis 80 ans...Pour les amateurs de photos, c'est une chouette étape !
La voiture file ensuite vers le Salar pour le coucher de soleil ; petite visite de notre hôtel de sel + un mate (=thé) de coca pour l'altitude et nous approchons les fameuses croûtes de sel qui changent d'aspect en fonction de l'intensité et des couleurs des derniers rayons de soleil. Comme cela ne suffisait pas: un lever de soleil dans le salar s'imposait pour Eric et un couple d'Anneciens que nous découvrons au fur et à mesure des haltes. La journée complète est consacrée au Salar et il est difficile de se lasser de ces étendues de sels à perte de vue qui font apparaître des mirages (nous sommes en saison des pluies mais elle se fait attendre et pourtant,les volcans à l'horizon semblent se baigner dans des lacs imaginaires). A noter, il s'agit certes des meilleures routes de Bolivie car le salar est plus praticable que les pistes remplaçant les routes mais attention à l'orientation (aucune indication) et aux Ojos de agua (trous de 1à à 30 cm de diamètre d'où remonte l'eau qui sommeille entre les couches de sel et peuvent faire basculer un véhicule = danger). Le Salar est formé d'une superposition de couches de sel, variant de 2 à 20 mètres. La quantité de sel existant dans la saline est évaluée à 10 milliards de tonnes et est exploitée à hauteur de 25 000 tonnes par an. A noter , entre autres richesses exceptionnelles du Salar d’Uyuni, on trouve le lithium (1/3 des réserves mondiales), mais aussi une importante concentration de potasse, borax et magnésium. La Bolivie a juste quelques difficultés à gérer au mieux ces ressources par manque de compétences et se fait exploitée par les investisseurs étrangers.
Une petite marche vers l'île au poisson (n'y cherchez pas des truites, le lac a disparu il y a plusieurs milliers d'années et le nom a été donné par la forme de l'île au loin dans les mirages). elle est "peuplée" de cactus millénaires qui poussent de quelques milimètres par an (pour atteindre maintenant deux à trois mètres) et de formations rocheuses recouvertes de coraux de tailles impressionnantes à une altitude des plus insolites pour nous plongeurs.
Une nouvelle nuit dans un hôtel de sel (on vous rassure, il y a des matelas) et changement radical de relief pour le Sud Lipez : ambiance toujours désertique mais de pierres présentées alternativement sous forme de dunes (circuler par ses propres moyens ne semble définitivement pas jouable), de volcans (dont le Ollagüe, encore actif, parmi les plus élevés au monde à 5865 m), ou de formes plus excentriques comme l'"arbol de piedra" (arbre de pierre, ou le désert de Salvador Dali) sculpté par le vent et les pluies.
Au petit matin, découverte des geysers et ses gammes de couleurs lunaires, des sons étranges, soit une atmosphère sulfureuse, avec ses odeurs sympathiques : nous sommes légèrement sous tensionn, avec les enfants, ne sachat comment devancer les réactions de ces marmittes sous pression, indomptables...
Pour finir, après une baignade dans les Aqua Callientes à quelques 30 degrés (dur de sortir), Une somptueuse série de lagunes avec des couleurs irréelles parmi lesquelles la Colorada (à 4300 m d'altitude, véritable palette de couleurs rouge, bleue, blanche qui change de couleur au fur et a mesure de la journée et sert de refuge pour différentes espèces de flamants roses, ou blancs...), la blanca (non, ce n'est pas du sel mais du boraz), la verde (baignade s'abstenir : acide arsenique selon le guide).
Création: Eric Monge